En Allemagne, les non-vaccinés traités comme des parias Abonnés
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En Allemagne, les pouvoirs publics ont décidé de faire porter la responsabilité d’une remontée des taux d’incidences de l’épidémie de Covid-19 aux seuls non-vaccinés. Dans la région de la Saxe — connue pour sa résistance aux excès de la politique sanitaire —, les espaces publics fermés leurs sont désormais carrément interdits, même en possession d’un test négatif.

Ce dimanche 7 novembre, le taux d’incidence en Allemagne a atteint un haut niveau à 191,5 (plus de 23 000 cas contre 17 000 il y a une semaine). Une « situation (…) très préoccupante », pour Lothar Wieler, le chef de l’Institut de veille sanitaire Robert-Koch (RKI). Pour y répondre, le ministre de la Santé, Jens Spahn, a ouvert la fameuse « troisième dose » à toute la population. Mais, comme nous l’apprend La Tribune de Genève, cette campagne de rappel risque d’être très compliquée pour les médecins de famille, déjà débordés en raison de la fermeture des centres de vaccination au début du mois d’octobre.
Par ailleurs, les autorités allemandes tentent désormais de trouver des solutions pour pousser les réfractaires à la piqure (environ 30% de la population ), et songent actuellement à réintroduire la gratuité des tests, supprimée il y a un mois. Faire payer les tests pour inciter à la vaccination a en effet été un échec selon Klaus Reinhardt, le président du Conseil fédéral de l’Ordre des Médecins, qui indique même : « Alors que les activités sportives et culturelles reprennent dans des enceintes fermées, il est urgent de réintroduire la gratuité ».
Il faut dire qu’en Allemagne, la vaccination obligatoire reste un tabou, y compris pour le personnel soignant. Une absence de contrainte qui n’empêche pas les politiques allemands, à l’instar de pratiquement l’ensemble des gouvernement occidentaux, de pointer du doigt les réfractaires à l’injection. Outre-Rhin, la « reprise » épidémique est désormais qualifiée de « pandémie des non-vaccinés » et certaines voix s’élèvent désormais pour affirmer que c’est cette population qui sature les hôpitaux et occuperait « deux tiers » des places réservées au Covid en soins intensifs. Ce qui amène d’ailleurs à se demander de quoi peut bien être composé le tiers restant ?
Dans le même temps, le...
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