Liberté de la presse : un classement en trompe l’œil Abonnés
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Le classement de Reporters sans frontières sur la liberté de la presse a accordé huit places supplémentaires à la France, tout en constatant une dégradation globale dans le monde.

S’il n’y a pas eu de grand chambardement, l’édition 2022 du classement sur la liberté de la presse dans le monde de l’ONG Reporters sans frontières paru ce mardi est peu encourageante. Au total, 73 % des 180 pays évalués se caractérisent par des situations jugées « très graves », « difficiles », ou « problématiques ». Une proportion globale sensiblement identique, mais qui s’aggrave dans le détail. Le nombre de pays où la situation est jugée « très grave » a atteint le record de 28, tandis que seulement 8 pays affichent une « bonne situation », contre 12 l’année dernière. La chute la plus spectaculaire concerne Hong Kong, qui passe de la 80e place en 2021 à la 148e cette année, après la reprise en main autoritaire par la Chine (175e), qui « utilise son arsenal législatif pour confiner sa population et la couper du reste du monde ».
Si le haut du classement est toujours occupé par les pays scandinaves — la Norvège conserve sa première place pour la sixième année consécutive, devant le Danemark et la Suède —, la dégradation générale observée par l'ONG fait relativiser la hausse de huit places de la France. D’autant que cette progression s’explique par le « faible nombre de journalistes qui ont fait l’objet de violences policières » ces derniers mois, a estimé le secrétaire général de RSF Christophe Deloire au micro de RFI. Rappelons que la répression du mouvement des Gilets jaunes, et de nombreux journalistes ayant couvert le mouvement, avait fait dégringoler la France à la 34ème place.
Plus généralement, l’ONG pointe une « polarisation sur deux niveaux » entre d’un côté une « montée en puissance des circuits de désinformation » dans les sociétés démocratiques, et de l’autre une augmentation du « contrôle des médias » dans les...
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