Pour le patron de Moderna, fin de la pandémie rime avec vaccination à vie Abonnés

Interrogé par le journal suisse germanophone Neue Zürcher Zeitung ce jeudi 23 septembre, Stéphane Bancel, PDG du laboratoire pharmaceutique Moderna (qui produit l’un des principaux vaccins contre le Covid-19) a estimé que, d’ici un an, la pandémie prendrait fin car il y aurait suffisamment de doses de sérum disponibles pour vacciner l’humanité entière. « Si vous regardez l’expansion des capacités de production à l’échelle de l’industrie ces six derniers mois, suffisamment de doses devraient être disponibles d’ici le milieu de l’année prochaine pour que tout le monde sur cette terre puisse être vacciné » a-t-il ainsi expliqué, jugeant donc que la « vie normale » pourrait reprendre d’ici un an, à la mi-2022.

Une vie « normale », à un détail près néanmoins. En effet Stéphane Bancel, pas avare de prédictions, annonce ainsi qu’on pourrait se retrouver dans une situation semblable à celle de la grippe. et utilise une nouvelle fois la manipulation classique dite du « faux dilemme » pour affirmer l’importance de la vaccination, à savoir le choix entre « se faire vacciner et passer un bon hiver » ou alors ne pas le faire et « risquer de tomber malade ». Par ailleurs, il faudra bien évidemment passer par la case « rappel », avec cependant des différences selon les âges. Ainsi, les personnes âgées devraient effectuer un rappel chaque année, tandis que les jeunes en bonne santé ne devraient passer à la piqûre que tous les trois ans.

Pas certain que les gens « jeunes et en bonne santé » qui ne sont pas tombés malades en plein pic épidémique sans vaccin aient vraiment besoin d’un rappel tous les trois ans pour se protéger d’une épidémie terminée. Sauf à ce que l’extralucide Stéphane Bancel soit moins préoccupé par ce type de considération qu’occupé à tenter de conserver sa place au classement Forbes des milliardaires, dans lequel il a fait son entrée...