Nucléaire : la nouvelle fuite en avant d’Emmanuel Macron Abonnés
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Acculé de toutes parts par ses mauvais choix en matière énergétique et notamment en ce qui concerne la filière nucléaire, Emmanuel Macron répond aux critiques par une nouvelle fuite en avant dans laquelle il appelle à la « mobilisation générale » pour éviter les coupures, abusant encore d’un vocabulaire guerrier particulièrement mal venu.

« Nous sommes en guerre, c'est un état de fait. L'énergie fait partie des instruments de guerre utilisés par la Russie, et donc nous devons absolument nous mettre en situation de produire plus vite des sources alternatives d’électricité » a affirmé ce lundi Emmanuel Macron dans une conférence de presse donnée à l’Élysée. Une petite phrase qui n’est pas passé inaperçue, tant elle résonne avec sa fameuse anaphore « nous sommes en guerre » utilisée au début de la crise du Covid-19 pour annoncer le confinement. Si, à l’époque, le discours appelait à l’unité nationale contre le virus à grand renfort de « geste barrières » et de « distanciation », le président appelle désormais à être « au rendez-vous de la sobriété ». Aussi, Emmanuel Macron a-t-il lancé un appel quasi-solennel à la population en estimant que « chacun a son rôle à jouer » dans l’objectif fixé d’une baisse de 10% notre consommation : « Il faut essayer de baisser la clim', et quand il commencera à faire froid, d'essayer de se caler sur une référence de chauffage autour de 19 degrés dans la pièce. Ces petits efforts collectifs peuvent permettre au pays d'atteindre ses objectifs de sobriété ». Cela, bien sûr, afin d'éviter des « rationnements », tout en osant affirmer que « la meilleure énergie, c’est celle qu’on ne consomme pas ». Passons sur le ridicule de la formule, qui a au moins le mérite de résumer toute l’absurdité d’une situation qu’Emmanuel Macron a lui même contribué à créer.
En effet, ce n’est pas par hasard si, depuis quelques jours, le président de la République concentre toutes les attaques en se voyant accusé d'avoir bradé la filière nucléaire française. D’abord à Bercy, lorsqu'il était ministre de l’Économie, puis à l’Élysée, sous la pression des écologistes. Comme l’a rappelé Jean-Bernard Lévy, PDG sur le départ d’EDF (dont l'État est actionnaire à 84...
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