#McKinseyGate : le candidat Macron choqué par le président Macron ? Abonnés
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Après le rapport du Sénat concernant l’influence de cabinets de conseil à l’intérieur de l’appareil d’État et particulièrement les révélations concernant McKinsey, le candidat Emmanuel Macron s’est livré à un grand numéro d’hypocrisie en se disant « choqué » que ce cabinet n’ait pas payé d’impôts en France ces dix dernières années.

Le « en même temps » macroniste virerait-il à la schizophrénie ? C’est ce que l’on pourrait croire, au regard de la curieuse réaction d’Emmanuel Macron à propos du scandale du cabinet de conseil McKinsey sur le plateau du 19:45 de M6. En effet, interrogé par Xavier de Moulins au sujet du recours à ce cabinet dans le cadre de la gestion de la crise sanitaire et dont une commission d’enquête du Sénat a révélé qu’il n’avait pas payé d’impôts en France, le candidat Emmanuel Macron a répondu : « ça me choque, comme tout un chacun », avant de nuancer immédiatement en ajoutant « que le gouvernement, les collectivités, aient recours à des cabinets d’experts, ne me choque pas en soi. Il faut qu’il y ait des compétences qui soient mobilisées, le critère pour moi c’est que ça ne viennent pas remplacer des choses qu’on sait faire nous-même. Et que ce soit transparent et contrôlable ». On ne peut qu’être d’accord sur le fond. Mais dans la pratique, le seul problème est que l’utilisation des ces consultants a non seulement été opaque, mais surtout qu’elle a donné l’impression que ce sont les cabinets qui ont fini par contrôler les pouvoirs publics, et non l’inverse.
Emmanuel Macron a ensuite ajouté sans la moindre vergogne : « j’ai fait une réforme historique de la haute fonction publique pour qu’on puisse continuer de recruter les meilleurs et les talents tout au long de la vie ». Pas dupe de cette tentative de noyer le poisson, Xavier de Moulins insiste en posant une question unanimement partagée : « Mais qui gouverne aujourd’hui, ce sont les cabinets privés ou les hauts fonctionnaires ? ». Dans un bégaiement qui traduit un certain malaise, le président sortant rappelle que la structure administrative fonctionne avec des ministres qui nomment des directeurs d’administrations, et invite...
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