Zelensky à l’Assemblée nationale : la diplomatie de l'émotion Abonnés
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Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est exprimé pour la première fois devant la représentation nationale française. Le spectacle et les bons sentiments ont malheureusement éclipsé les questions diplomatiques et géopolitiques de fond.

Après avoir fait le tour des parlements de la plupart des grandes puissances depuis l’attaque de Vladimir Poutine en Ukraine il y a un mois, Volodymyr Zelensky a enfin dirigé sa webcam vers l’Assemblée nationale française pour un évènement particulièrement attendu ! Bien évidemment ovationné par les parlementaires en ce mercredi 23 mars, le président ukrainien a été accueilli chaleureusement par Richard Ferrand : « C’est un honneur pour nous de vous accueillir au sein de l'Assemblée nationale. Soyez sûr de la solidarité et de l'entière mobilisation de la Représentation nationale » a notamment déclaré le président de l’Assemblée nationale. « C'est un grand honneur pour moi, pour l'Ukraine et pour notre peuple », a répondu Volodymyr Zelensky en préambule de son intervention, avant d’entrer dans le vif du sujet en affirmant à l’adresse de ses interlocuteurs que « La plupart des réponses sont dans vos mains, dans nos mains ». Embrayant sur la situation particulière de Marioupol, « ville paisible dans le sud de l'Ukraine, jusqu'à ce que les troupes russes arrivent et installent un siège brutal, comme au Moyen Âge », Volodymyr Zelensky raconte avec force détail le bombardement d'une maternité par les Russes, évènement qui a été au coeur de nombreuses controverses sur les réseaux sociaux ces derniers jours.
Volodymyr Zelensky a ensuite demandé aux parlementaires français d'observer une minute de silence pour honorer la mémoire des « milliers d'Ukrainiens et d'Ukrainiennes tués à la suite de l'invasion russe ». Et pour toucher au coeur les parlementaires français, le président ukrainien n’a pas hésité à verser dans les comparaisons historiques en faisant le parallèle entre « Marioupol et d'autres villes ukrainiennes frappées par l’occupant » et les « ruines de Verdun » durant la première guerre mondiale. Et a bien entendu demandé de l'aide militaire : « Demain, cela fera un mois que les Ukrainiens se battent...
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