Opacité, soupçons de faux témoignages… le Sénat en croisade contre les cabinets de conseil Abonnés
Auteur
Thèmes abordés
La commission d’enquête du Sénat qui a étudié l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques vient de rendre ses conclusions. Et celles-ci sont particulièrement à charge contres des consultants privés à l’influence dangereuse et aux coûts démesurés.

On savait que les cabinets de conseil occupaient une place importante au sein de l’appareil d’État, mais on ne l’imaginait peut-être pas à ce point-là. Particulièrement attendues, les conclusions des travaux de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil sur les politiques publiques viennent d’être rendues publiques ce jeudi 17 mars, et font l’effet d’une bombe. Au départ de cette commission, formée sur proposition du groupe communiste, républicain, citoyen et écologiste (CRCE), l’épineuse question de l’intervention de consultants privés dans la gestion de la crise sanitaire à partir de 2020. Mais cela n’était que la partie visible d’une situation qui, en réalité, est un « phénomène tentaculaire » selon les propres mots d’Éliane Assassi, rapporteur de la commission. Celle-ci indique notamment dans son rapport que « les cabinets de conseil sont intervenus sur la plupart des grandes réformes du quinquennat, renforçant ainsi leur place dans la décision publique » et cite à titre d’exemple la réforme des aides personnalisées au logement (APL) qui a vu une intervention de McKinsey à quatre millions d’euros pour le volet informatique, la simplification de l’accès aux droits des personnes handicapées, sur laquelle a planché Capgemini, ou encore la réforme de l’aide juridictionnelle à laquelle le cabinet EY a prêté concours.
S’il est vrai que le recours à des cabinets de conseil privés n’est pas une pratique qui a démarré sous Emmanuel Macron, les sénateurs ont néanmoins relevé une véritable accélération de cette pratique durant son quinquennat, en qualifiant même ce recours de « massif » et « croissant ». D’après leurs calculs, les dépenses de l’État pour des prestations de conseil ont ainsi dépassé un milliard d’euros, Eliane Assassi évoquant ironiquement un « pognon de dingue ». Une estimation en outre minimale, la commission d’enquête n’ayant pas interrogé l’ensemble des opérateurs publics, mais uniquement les plus importants tels que la...
Contenu réservé aux abonnés
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.
Thèmes abordés

Après avoir préféré parler de « régulation », le ministre de la Santé François Braun a été contraint d’admettre l’évidente fermeture de certains services d’urgences, tout en persistant à relativiser la situation. Un énième revirement qui fait tâche dans la communication cache-misère du gouvernement.
Thèmes abordés
![Vaccins, médias, stratégie zéro covid… les surprenantes confessions de Jean-François Delfraissy [MàJ] Vaccins, médias, stratégie zéro covid… les surprenantes confessions de Jean-François Delfraissy [MàJ]](/api/image/Delfraissy.png.jpeg?w=1440&h=810)
Alors que le Conseil scientifique Covid-19 est désormais à quelques jours de sa dissolution, son président Jean-François Delfraissy s’est livré, le mois dernier, à quelques aveux intéressants concernant la gestion globale de la crise sanitaire et notamment la question de la vaccination. [MàJ au 29/07]
Thèmes abordés

Chasse au gaspillage, réduction des dépenses, mais aussi conseils infantilisants ou encore système de « récompenses » pour les consommateurs vertueux : la question de l’énergie est actuellement au coeur de toutes les préoccupations. Si certaines pistes évoquées pour lutter contre les pertes inutiles relèvent de l’évidence, d’autres apparaissent plus discutables, notamment la surveillance par le biais des compteurs Linky.
Thèmes abordés

L’examen du projet de loi sanitaire en commission au Sénat a donné lieu à une nouvelle version du texte, dans lequel les sénateurs maintiennent la possibilité pour le gouvernement d’exiger un test PCR négatif aux frontières sous certaines conditions. Un ajout dont on peut douter de l’utilité et semblant davantage cosmétique que réellement liberticide, au regard d’autres transformations apportées allant plutôt dans le bon sens, notamment en ce qui concerne l’abrogation formelle de l’état d’urgence et la réintégration des soignants suspendus.