Surveillance généralisée : la censure de RT France et Sputnik pourrait faire bien plus de dégâts Abonnés
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La stratégie adoptée par l’Union européenne pour censurer les médias russes Sputnik et RT France risque de faire d’autres victimes collatérales... comme Bas les masques et bien d'autres. Décryptage.

« Il n’y a pas de place pour la propagande de guerre russe dans notre espace informationnel » tempêtait Thierry Breton le 1er mars après la guerre lancée par Vladimir Poutine en Ukraine. Une menace visant les médias financés par la Russie Sputnik et Russia Today rapidement mise à exécution puisque les deux organismes accusés de répandre la propagande du Kremlin en Europe ont été bannis de l’Union européenne le lendemain. Une censure « exceptionnelle, ciblée et temporaire » dans le cadre de sanctions contre la Russie, défend la Commission européenne, mais que le commissaire européen en charge de l’audiovisuel a voulu particulièrement sévère. L’exclusion doit être totale et s’appliquer à tous les supports : la télévision, le satellite, le streaming, les applications, l’IPTV (la télévision par Internet) et les fournisseurs d’accès à Internet (FAI). Rien ne doit passer.
Mais si la légitimité d’une telle mesure est déjà fort contestable, les conséquences plus larges sur nos libertés pourraient ne pas tarder à se faire ressentir — effet de cliquet auquel les Français sont dores et déjà habitués. C’est en effet ce que nous enseigne un courrier de la Commission européenne du 4 mars. Ce dernier dévoile les détails de cette mesure, qui impose aux intermédiaires techniques que sont les moteurs de recherche (Google, Bing, Yahoo, DuckDuckGo, etc.) et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc.) de retirer tout ce qui a trait à RT et Sputnik.
Et pour ça, l’UE ne fait pas dans la dentelle. Car ne s’agit pas simplement de déréférencer les sites — premier volet de sanction plutôt classique —, mais de supprimer tout ce qui peut leur donner de la visibilité sur le net, à savoir tous les liens directs à RT et Sputnik, lorsque les requêtes émanent du territoire de l’Union européenne. Plus précisément, il est spécifié...
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