Mission du Sénat sur le pass vaccinal : Olivier véran rassuriste malgré lui ! Abonnés
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Le ministre de la Santé a été auditionné par la « Mission d’information sur l’adéquation du passe vaccinal à l’évolution de l’épidémie de covid-19 » du Sénat. Et a réussi l’exploit d’être moins alarmiste que certaines membres de la mission, qui ont soigneusement évité de poser les questions qui fâchent.

Olivier Véran s’accroche à son narratif et à ses certitudes. Après un énième numéro d’autosatisfaction au cours duquel il a expliqué à quel point le pass vaccinal était un excellent outil et avait « contribué utilement à la lutte contre l’épidémie » — sans réellement préciser comment, sachant que le vaccin n’empêche pas les transmissions et qu’Omicron n’entraîne quasiment pas de formes graves —, le ministre a surtout insisté sur l’effet de ce dispositif quant aux prises de rendez-vous pour des premières doses.
Interrogé dans la foulée sur l’obligation vaccinale, Olivier Véran s’est laissé aller à une petite phrase dont seule la macronie a le secret : « L'obligation vaccinale était une option qui était sur la table. Mais une amende n'aurait pas eu d'impact sur ceux qui sont complotistes vis-à-vis du vaccin, qui pensent qu'il va transformer leur sang en pâte molle qui va envahir leur organisme. » En précisant ensuite qu’il fallait « agir tout de suite » alors qu’avec l'obligation vaccinale, « on serait arrivé après la bataille ». Traduire : agir pour « emmerder les non-vaccinés » au plus vite, plutôt que mettre en place une obligation impossible à imposer (Olivier Véran le reconnait lui-même) à la fin d’une épidémie qui se serait de toute façon finie toute seule, quelles que soient les mesures mises en place, puisque la dynamique de l’épidémie a été la même dans tous les pays européens indépendamment de toutes mesures politiques.
Mais le sujet qui intéresse évidemment tout le monde concerne la fin des restrictions, qui ont déjà été esquissées quelques jours auparavant par Gabriel Attal. Olivier Véran précise ainsi que les chiffres sont « encourageants » et que « Si cette trajectoire positive se confirmait, en particulier sur le plan hospitalier, nous pourrions envisager la levée du pass à la mi-mars dans toute ou partie des lieux où il s’applique ». Mais point...
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