« Mon espace santé » : nouveau pas vers l’identité numérique Abonnés
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Vendu comme un outil efficace et sécurisé, le carnet de santé informatique prochainement mis en place par le gouvernement risque surtout d’accélérer la numérisation à marche forcée de notre santé.

« Vous avez la main sur votre santé. » Voilà comment est présenté le nouvel outil « Mon espace santé » censé remplacer (et « améliorer ») le Dossier médical partagé (DMP) en place depuis 2011. Après une phase pilote démarrée fin août dans trois départements (la Haute-Garonne, la Loire-Atlantique et la Somme), le dispositif se généralise progressivement à l’ensemble de la population. Cette plateforme est destinée à devenir le nouveau carnet de santé numérique des Français.
Concrètement, cet espace sera constitué du DMP — qui sert à stocker tous nos documents médicaux et à les partager avec le personnel médical —, mais aussi d’une messagerie sécurisée, d’un agenda de rendez-vous ainsi qu’un catalogue de services et d'applications de santé référencées par les pouvoirs publics. Une application mobile devrait arriver dans quelques temps.
De prime abord, rien de très inquiétant, si ce ne sont les problématiques de confidentialité et de sécurité des données personnelles, même si l’Assurance maladie se targue d’avoir fait appel à la société français Atos pour stocker ces données. Atos, dont l'ancien PDG n'est autre que le commissaire européen Thierry Breton, est une société spécialisée dans la sécurité numérique dont le champ d'action va des radars aux QR codes et dont l'un des administrateurs est l'ancien Premier ministre Edouard Philippe, arrivé fin 2020. Celui-ci avait d'ailleurs déclaré "la transition numérique, qui a connu une accélération sans précédent avec la pandémie de Covid-19, est un enjeu essentiel pour l'avenir de notre pays". Ce qui est évidemment inquiétant, car sous couvert de sécurité, il n’est pas exclu qu’un « service » auquel le citoyen délègue une part considérable de la gestion de sa vie, à savoir sa santé, puisse être détourné de son usage initial. Et comme les Français ont pu le constater ces deux dernières années, les outils numériques de gestion de la santé et les...
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