L’échec possible de Macron : un simple « accident électoral » ? Abonnés
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Dans un entretien donné aux Echos, le politologue Pascal Perrineau livre une analyse pertinente de la mauvaise campagne d’Emmanuel Macron, mais en déduit étrangement qu’une potentielle défaite du président sortant serait simplement un « accident électoral ». Une conclusion un peu hâtive.

Analyse objective ou manière détournée de donner son avis sans avoir l’air de le donner ? C’est la question qui peut se poser au regard de certaines analyses de la campagne présidentielle à moins d’une semaine du scrutin, dont une qui laisse particulièrement songeur au regard de l’évolution de la situation. En effet, dans un grand entretien donné ce lundi 4 avril au journal Les Echos, le politologue Pascal Perrineau, professeur à Science-Po et célèbre spécialiste de l’étude du « populisme » — considéré comme « l'un des plus grands politologues français » d’après nos confrères —, livre une analyse particulièrement intéressante des ratés de la campagne du président-candidat Macron, en glissant une conclusion qui interroge. Pour Pascal Perrineau, déjà critique sur l’attitude d’Emmanuel Macron depuis plusieurs mois (il qualifiait déjà en janvier dernier le refus de débat du président sortant de signe « d’immaturité démocratique »), la campagne actuelle est « une campagne en suspens, comme on n'en a jamais connu sous la Vè république. Avec le Covid, la guerre en Ukraine et un président entré en campagne sans véritablement jouer le jeu de la campagne, il y a une grande difficulté à ce que le débat puisse se nouer et à ce que l'intérêt des Français pour le spectacle de la présidentielle soit au rendez-vous ». Comme il le rappelle très justement, cette situation inédite est due à plusieurs facteurs parmi lesquels « des intentions d'abstention élevées, une très forte indécision et une mobilité électorale sans précédent ». Qui s’illustre d’ailleurs par une proportion élevée d’électeurs qui affirment parfois hésiter entre des programmes n’ayant pas grand chose en commun.
Selon le politologue expert du populisme, la question de l’abstention serait un signe de « mauvaise humeur ». Un peu facile, l’abstention restant aussi à analyser au regard d’un certain sentiment d’impuissance vis-à-vis du jeu politique, soumis au mode de scrutin et au...
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