Rejet du pass sanitaire à l’Assemblée : une victoire du « tout sauf Macron » Abonnés
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Dans la nuit du 12 au 13 juillet, les députés ont adopté le projet de loi sanitaire du gouvernement, en supprimant néanmoins son article principal qui prévoyait la possibilité de recourir à un pass sanitaire pour les voyages hors de l’hexagone. Un premier revers de taille pour le gouvernement, qui démontre que les oppositions comptent bien jouer leur rôle démocratique.

Elisabeth Borne l’a mauvaise. « L’heure est grave. En s’alliant pour voter contre les mesures de protection des Français face au Covid LFI, les LR et le RN empêchent tout contrôle aux frontières face au virus. Passée l’incrédulité sur ce vote, je me battrai pour que l’esprit de responsabilité l’emporte au Sénat », s’est indigné sur Twitter le Premier ministre qui semble découvrir l’exercice de la démocratie après cinq années sans opposition. En effet, les débats d’hier soir à l’Assemblée nationale illustrent à quel point il est difficile pour la macronie, autrefois toute-puissante, de n’en faire qu’à sa tête. En particulier lorsqu’il s’agit de la liberté des Français.
Il faut dire que les débats ont été particulièrement houleux dans un hémicycle bien décidé à démontrer que la « reparlementarisation » de la vie politique n’est pas qu’un élément de langage. Dès lundi 11 juillet, après la motion de censure défendue par la NUPES et rejetée par les autres députés, l'Assemblée a examiné un premier texte de loi sur le sujet éminemment sensible de la situation sanitaire, visant initialement à prolonger les dispositifs de collecte de données de santé sur la base SI-DEP (compilant les tests Covid et les vaccinations) ainsi qu’à mettre en place un pass sanitaire aux frontières « si la situation sanitaire l’exigeait », incluant les trajets entre métropole et territoires ultramarins. Un pass sanitaire aux frontières — considérant ainsi qu’il existerait des « frontières » entre plusieurs territoires Français — fortement décrié dès l’examen du texte en commission. Alors que la majorité et l’opposition LR s’étaient accordés pour réduire les délais d'autorisation de ces mesures au 31 janvier plutôt qu’au 31 mars, les parlementaires RN et certains députés de la NUPES avaient vivement contesté l'ensemble du projet de loi et, plus généralement, toute la politique sanitaire du gouvernement. En commission, l’élue RN du Var Julie Lechanteux a réclamé des...
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