Refus de réintégrer les soignants non vaccinés : un entêtement idéologique dangereux Gratuit
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En dépit d’un déplacement théâtral dans un hôpital de la Manche pour constater les difficultés du système de santé dues à une pénurie de personnel, Emmanuel Macron se refuse toujours à réintégrer les soignants non vaccinés. Une obstination qui ne semble fondée que sur la seule volonté de punir les réfractaires pour des raisons de principe.

À l’approche de l’été, les pénuries de soignants — en particulier dans les services d’urgences — laissent craindre des moments particulièrement difficiles. Une situation qui interroge forcément à l’heure où des milliers de soignants sont encore sous le coup d’une suspension depuis le 15 septembre dernier pour avoir refusé la vaccination contre le Covid-19, alors que la pandémie n’est d’ailleurs plus un sujet tant la circulation virale est basse. Si un certain bon sens supposerait de combler une partie du déficit de personnel en réintégrant les suspendus, pour Emmanuel Macron ce n’est apparemment pas si évident. En déplacement ce mardi 13 mai dans un hôpital de Cherbourg (Manche), le président de la République a ainsi déclaré à ce sujet : « En toute honnêteté, la réintégration des soignants non vaccinés n'est absolument pas une réponse au problème que nous posons aujourd'hui. Elle n'a pas cette magnitude qui plus est. » Une position difficile à comprendre tant elle semble imprégnée d’idéologie et loin du pragmatisme auquel le « camp de la raison » prétend sans cesse être attaché.
Obstination vertement critiquée par certaines figures qui se sont pourtant illustrées par un alarmisme forcené en pleine période de crise sanitaire, à l’image du président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France, Patrick Pelloux, qui avait déclaré au Parisien le 17 mai : « On ne peut pas se passer des 15 000 personnes suspendues, même si elles ont fait une erreur » ajoutant même « Il faut une amnistie ». Un terme qui peut surprendre — le refus de la vaccination ne fait pas d’eux des criminels — même si, sur le fond, on ne peut cette fois que donner raison à Patrick Pelloux. Il y a à peine plus d’un mois, à l’occasion d’un déplacement le 29 avril dernier à Barbazan-Debat, dans les Hautes-Pyrénées, Emmanuel Macron avait pourtant laissé entrevoir la possibilité d’une réintégration en affirmant que...
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