Ingénierie génétique : des expériences qui tournent mal Abonnés
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Des chercheurs ont employé la technique dite des « ciseaux moléculaires », connue pour son utilisation dans certains tests de détection du Covid-19, afin d’effectuer une expérience sur la sociabilité des hamsters. Celle-ci a malheureusement tourné court, transformant les adorables rongeurs en monstres assoiffés de sang.

Même si elle constitue un immense progrès scientifique, l’ingénierie génétique peut-elle se révéler dangereuse ? C’est ce que peut laisser penser une étrange expérience menée à l’université de Northwestern, aux États-Unis, consistant à tenter d’améliorer la sociabilité d’une espèce de rongeur, en l’occurence le hamster doré, connue pour ses capacités d’organisation sociale particulièrement développés. Ici, l’idée a été d’étudier une hormone spécifique, appelée la vasopressine, et son récepteur, le gène Avpr1, qui sert à réguler son activité et se retrouve aussi bien chez les humains que chez d’autres mammifères, jouant un rôle déterminant dans les variations de comportement. Dans l’expérience menée par les chercheurs américains, l’idée était de désactiver la production de vasopressine afin d’améliorer les comportements altruistes des hamsters et leur permettre d’évoluer de façon encore plus harmonieuse.
Pour mener celle-ci à bien, l’équipe scientifique a eu recours au système CRISPR (acronyme de Clustered Regularly Interspaced Short Palindromic Repeats), qui est une méthode permettant d’intervenir directement sur l’ADN en le coupant comme avec des ciseaux — d’où la qualification de « ciseaux moléculaires » — à un endroit spécifique du génome. En pratique, ces « ciseaux » sont composés d’un ARN guide permettant de cibler la partie de l’ADN à modifier, et d’un enzyme répondant au nom de « Cas9 » qui se charge de couper à l’endroit indiqué. Une fois la séquence d’ADN coupée, les systèmes de réparation de la cellule vont recoller les extrémités des deux morceaux d'ADN créés par la coupure. Un outil de biotechnologie découvert il y a déjà 10 ans, en 2012, par une équipe de recherche co-dirigée par la Française Emmanuelle Charpentier et l’Américaine Jennifer Doudna, qui ont toutes deux obtenu le prix Nobel de chimie en 2020. Cette récompense leur a été décernée pour la mise au point d’une « méthode d'édition des gènes », avec « un outil pour réécrire le...
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