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Variant brésilien : vraie menace ou alerte exagérée ? Abonnés

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Alors que deux nouvelles études sont venues apaiser les inquiétudes concernant le variant britannique, depuis plusieurs jours, c’est le variant brésilien qui affole les commentateurs. Crainte justifiée ou énième séquence anxiogène ?

Variant brésilien : vraie menace ou alerte exagérée ?
Le 16 avril 2021

Ce mardi 13 avril, deux nouvelles études sont venues confirmer ce que certains experts comme Jean-François Toussaint avaient déjà observé : à savoir que le variant britannique n’est pas significativement plus dangereux. Les auteurs de la première étude, publiée dans The Lancet Infectious Diseases, ont conclu que, contrairement à ce qui était assené, cette mutation n’entrainait pas plus de formes graves de la maladie. Les chercheurs de la seconde, publiée dans The Lancet Public Health, ont quant à eux, conclu que le variant britannique était simplement plus contagieux avec un taux de reproduction 1,35 fois plus élevé que les souches précédentes.

La menace brandie lors des multiples conférences de presse de Jean Castex a donc fait l’effet d’un pétard mouillé. En sera-t-il de même pour le variant brésilien ? La mutation déjà connue depuis plusieurs mois — à la mi-mars, Santé publique France estimait sa prévalence à 0,1% des cas de Covid détectés sur le territoire — fait à nouveau les gros titres, notamment à la suite d’une polémique sur le maintien des liaisons aériennes entre la France et le Brésil, où la situation est tendue, notamment en raison de la fragilité du système hospitalier. Certains ont ainsi vu dans ce variant dénommé « P.1 » la nouvelle menace pour les hôpitaux français.

Mais à y regarder de plus près, rien ne justifie à ce jour un tel affolement. Les études relatives à P.1 sont encore au stade préliminaire et mériteraient ainsi d’être confirmées par la suite. Mais les premières conclusions sont déjà très instructives. Des chercheurs ont étudié les cas d’infection à Manaus, où P.1 a été identifié pour la première fois, et ont conclu que ce dernier serait 1,4 à 2,2 fois plus contagieux que la souche originale. Mais en comparaison avec le variant britannique, aujourd’hui...

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