Vaccination et pass sanitaire : vers le darwinisme médical ? Abonnés

Dans le cadre de l'état d'urgence décrété en France depuis mars 2019, contre la pandémie de Sars-CoV-2, le pass sanitaire ainsi que le cahier de rappel numérique sont entrés en vigueur le 9 juin. Qu'en est-il concrètement ? En téléchargeant l’application TousAntiCovid, nous sommes à même de notifier trois éléments possibles : son test négatif de moins de 48 heures (hors auto-test), son certificat de vaccination anti-Covid, ou bien son certificat de rétablissement (à condition de faire montre d’un test positif RT-PCR de plus de 15 jours et moins de 2 mois). En substance, le droit européen s'est imposé dans nos chambres parlementaires sans ambages, le mot d’ordre de nos sociétés modernes étant de tracer, toujours tracer. Comme s'il fallait imiter, mais avec 18 mois de retard, les sociétés chinoise, taïwanaise et sud-coréenne. Puisqu'en premier lieu, il conviendrait de ne pousser aucun cri d’orfraie, de ne pas non plus se laisser happé par une saute d'humeur bigarrée ou bigardée. En effet, beaucoup de gens dits « de bon sens » avanceront l'argument que le pass sanitaire est l'équivalent numérique du carnet de vaccination légitimement utilisé depuis l'enfance, contre la diphtérie et le tétanos, entre autres, puis qu’il est plus légitime encore lorsqu'il s'agit de montrer patte blanche avant de pénétrer une contrée exotique menacée par de multiples épidémies, comme la fièvre jaune.

Pourtant, c'est oublier que les vaccins de l'enfance sont précisément sans danger réel, ou disproportionné, et que ces vaccinations-là n'ont outrepassé aucune étape de contrôle. De plus, nulle intention, ici, de ne pas considérer la vaccination comme un bouclier durable contre quelle qu'épidémie que ce soit. Mais de quoi parlons-nous lorsque nous évoquons la notion même de potion magique, d’un produit pouvant enrayer durablement le Covid-19 ? Nous parlons, en fait, de produits conçus et distribués dans...