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Vaccination des ados : des annonces gouvernementales trop rapides pour le Comité national d’éthique Abonnés

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Dans un avis rendu ce mercredi 9 juin, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) regrette que le gouvernement ait pris la décision d’ouvrir la vaccination aux mineurs trop rapidement, et s’interroge sur les enjeux soulevés par cette question.

Vaccination des ados : des annonces gouvernementales trop rapides pour le Comité national d’éthique
Le 9 juin 2021

Saisi par le ministère des Solidarités et de la Santé le 27 avril dernier quant à l’ouverture de la vaccination aux personnes les plus jeunes, le CCNE vient de rendre son avis ce mercredi 9 juin. Un avis « mesuré et prudent » de la part de l’institution « au vu des questions éthiques posées ». Un avis certes purement consultatif émanant d’un Comité qui a le statut juridique d’autorité administrative indépendante, mais dont le président n’est autre que le professeur Jean-François Delfraissy, nommé en 2016 par un décret de François Hollande et cumulant également la fonction de président du Conseil scientifique Covid-19. Délicate situation. Ce qui explique peut-être le fait qu’il ait été relativement mal à l’aise lorsqu’il a été interrogé la veille sur RTL quand à la vaccination des mineurs et qu’il s’est montré particulièrement réservé en demandant d’attendre… la publication de l’avis du CCNE qu’il préside !

Dans ce fameux avis, le Comité explique que « la mise en place d’une politique vaccinale se construit sur la recherche d’un double bénéfice : pour la personne elle-même (l’objectif étant de la protéger contre l’infection et la survenue de formes graves) et pour la collectivité (la personne vaccinée étant moins susceptible de transmettre l’infection aux autres) ». Sachant que les adolescents sont parmi les publics les moins susceptibles d’être atteint par le Covid, leur bénéfice de vaccination est, à titre individuel, très discutable. Ce que reconnaît d’ailleurs le Comité, qui indique que « les formes graves de l’infection sont très rares chez les moins de 18 ans, le bénéfice individuel tiré de la vaccination s’en trouve donc limité pour la santé « “physique“ ». Avant d’ajouter que « les conséquences de la pandémie sur la santé psychologique et mentale des enfants, et surtout des adolescents, sont profondes et...

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