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Vaccination dans les Ehpad : un consentement vraiment éclairé ? Abonnés

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Difficultés à recueillir le consentement, défiance des résidents et des soignants… Le début de la campagne de vaccination contre le Covid dans les Ehpad devra faire face à de nombreux freins.

Vaccination dans les Ehpad : un consentement vraiment éclairé ?
Le 29 décembre 2020

Dimanche 26 décembre : dans une opération de communication bien ficelée, Mauricette, 74 ans, a été la première patiente à recevoir un vaccin contre le Covid-19. Les 600 000 pensionnaires d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) sont effectivement les premiers dans le calendrier vaccinal prévu par les autorités. Et dans ces situations bien particulières, se pose la question du consentement. Car le gouvernement a assuré que ce vaccin ne sera pas obligatoire (même si le projet de loi visant à subordonner l’accès à certains lieux et activités à l’administration d’un vaccin nous permet d’en douter sérieusement). Or, le personnel devra s’assurer que le consentement au vaccin des patients est « libre et éclairé », conformément à l’article L. 1111-4 du Code de la Santé Publique (CSP). Dans le cas où un patient ne serait pas en mesure d’exprimer sa volonté, les équipes pourront se retourner soit vers la personne de confiance qu’il aura désignée, soit vers sa famille ou un de ses proches (articles L. 1111-6 et 1111-4 alinéa 4 du CSP).

Un vaccin inconnu et donc peu rassurant

Pour que ce consentement soit valide, il faut que les patients soient correctement informés des bénéfices et risques d’une telle opération. Chose relativement simple lorsqu’il s’agit par exemple du vaccin annuel contre la grippe. Mais en l’espèce, ces nouveaux vaccins développés à une vitesse phénoménale, sur la base d’une technique nouvelle d’ARN messager, sont totalement inconnus du personnel soignant. Difficile alors d’être à la fois franc et pleinement rassurant. Pour garantir cet assentiment, les établissements doivent mettre en place une consultation pré-vaccinale afin de lever les éventuelles contre-indications et de prolonger la réflexion avant le recueil du consentement.

Défiance généralisée

Sur le plan épidémiologique, commencer par vacciner le personnel soignant semble plutôt logique. Mais pour ce qui est des personnes...

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