Vaccin universel, la nouvelle lubie Française ? Abonnés
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Le 12 juillet dernier, à l’annonce de l’extension du pass sanitaire, Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il voulait « vacciner le monde ». Y parviendra-t-il avec le vaccin universel, actuellement en phase d’essai ? C’est en tout cas une possibilité évoquée par une publication parue il y a quelques jours dans la revue Nature communications relatif à un prototype de vaccin mis au point par des chercheurs de l’Institut de recherche vaccinale de Créteil et de l’université Paris Saclay, sous le pilotage d’Yves Lévy, époux de l’ex-ministre de la Santé Agnès Buzyn.

Interrogé sur France Culture le 1er septembre au sujet de cette étude — jusqu’ici assez peu médiatisée —, Yves Lévy a donné quelques précisions sur la recherche en cours, en indiquant notamment qu’il s’agissait d’une technologie étudiée depuis « environ 7-8 ans » et dont le fonctionnement est basé sur l’idée que le vaccin soit capté par les cellules dendritiques (qui font partie des cellules du système immunitaire et sont impliquées dans le déclenchement des réponses immunitaires), afin de donner les bons signaux au système immunitaires contre la maladie. « Ce qu’on a fait, c’est qu’on prend les fragments des virus auxquels on veut s’adresser et on les a attachés à un anticorps qui les apporte directement à la surface des cellules dendritiques » a-t-il ainsi expliqué, ajoutant que dans le cas du Covid, « on n'a pas mis uniquement la Spike (la protéine permettant au Sars-Cov-2 de pénétrer les cellules humaines) car on a appris que le virus échappe par des mutations à la spike, d’où les variants ».
Fait surprenant, Le JDD rapporte dans un article que ce projet date de février 2020, l’équipe de chercheurs ayant eu « l’intuition que les produits de première génération ne suffiraient pas à stopper l’épidémie et qu’il faudrait un jour proposer des rappels pour booster l’immunité et/ou faire échec aux variants ». Si les variants étaient prévisibles depuis le mois de février 2020, pourquoi n’avoir pas pris Didier Raoult plus rapidement au sérieux lorsqu’il y faisait référence dès l’été dernier ? On se rappellera notamment de Karine Lacombe affirmant péremptoirement que le virus n'avait « pas muté ». Mais pour en revenir au candidat-vaccin actuellement en développement, celui-ci a donc concrètement pour but de dépasser ces limites actuelles, sa cible étant plus large que celle des vaccins à ARN ou adénovirus actuellement disponibles, qui se concentrent donc tous sur la protéine Spike,...
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