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Un « variant breton » qui tombe à pic ? Abonnés

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Alors que le gouvernement est empêtré entre la suspension d’AstraZeneca et les rumeurs de confinement de l’Île-de-France, les autorités sanitaires alertent aujourd’hui sur l’émergence d’un « variant breton » qui pourrait échapper à la détection par PCR. Réel danger ou nouvelle étape dans la narration de la peur ?

Un « variant breton » qui tombe à pic ?
Le 16 mars 2021

Lundi 15 mars dans la soirée, la Direction générale de la Santé a alerté sur la découverte d’un nouveau variant du SARS-Cov-2 détecté en Bretagne et plus précisément à l’hôpital de Lannion, dans les Côtes d’Armor. À la suite de ce « cluster » qui a touché 79 personnes fin février (44 patients et 27 soignants, relançant le débat sur les contaminations en milieu hospitalier), le séquençage effectué sur les 79 prélèvements aurait montré 8 cas porteurs de ce nouveau variant qui aurait la particularité de ne pas être détectable par les tests PCR.

Une information qui n’est pourtant pas tout à fait nouvelle : il y a seulement quelques jours, l’ARS Bretagne avait évoqué cette question et se voulait déjà rassurante en laissant entendre que rien ne permettait d’affirmer que ce variant serait plus contagieux ou présenterait davantage de danger. Ce qu’elle vient de confirmer aujourd’hui en conférence de presse, indiquant que les 8 patients positifs à ce variant étaient décédés mais « sans conclusions de sévérité accrue du virus » et « sans lien de causalité établi entre ces huit décès et le nouveau variant ». Le directeur de l’ARS Bretagne a en outre précisé que les patients décédés étaient « des personnes hospitalisées assez âgées avec des facteurs de comorbidités ».

Une mise au point qui semble contraster avec le tapage médiatique occasionné par ce variant breton, connu depuis la semaine dernière donc, mais passé relativement inaperçu et qui s’est vu soudainement remis sur le devant de la scène au moment où la vaccination connaît un ralentissement avec la suspension d’AstraZeneca et que la pression monte du côté des alarmistes pour pousser le gouvernement à confiner la région parisienne. On peut donc légitimement se demander à quoi rime un tel branle-bas de combat pour ne rien dire...

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