Un an de cauchemar : la France se réveille "en guerre" (épisode 1) Abonnés
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À l’occasion du premier anniversaire de la crise sanitaire, Bas les masques vous propose un retour hebdomadaire sur les différentes étapes qui ont jalonné cette année cauchemardesque. Cette semaine, le premier épisode revient sur la « déclaration de guerre » du Président Macron face au coronavirus.

« Jamais la France n’avait dû prendre de telles décisions, évidemment exceptionnelles, évidemment temporaires en temps de paix. Elles ont été prises avec ordre, préparation, sur la base de recommandations scientifiques avec un seul objectif : nous protéger face à la propagation du virus. » Un an plus tard, les paroles prononcées ce soir du 16 mars 2020 par Emmanuel Macron résonnent amèrement aux oreilles des Français qui ont brutalement basculé, du jour au lendemain, dans une période de privations de libertés inédite. Et dont les dommages collatéraux sur les plans économique, sociaux, psychologiques et sanitaires seront difficilement réparables.
Par l’anaphore « nous sommes en guerre », martelée six fois dans son discours, le Président de la République avait tenté de faire passer un mensonge réthorique pour une vérité politique. Et pourtant non, nous n’étions pas « en guerre » à cette époque, pas plus que nous ne le sommes maintenant. Les propos bellicistes et le ton martial n’étaient, en réalité, que l’arbre qui cachait la forêt de ce qui allait ressembler à une fuite en avant permanente.
Quand une certaine logique aurait supposé de procéder à un contrôle strict des frontières dès le début de la pandémie (comme le recommande l’OMS dans ce genre de situation), l’exécutif a préféré rester campé sur des positions idéologique, arguant même quelques jours auparavant que le virus « n’a pas de passeport ». Une grille de lecture qui aura permis au match de football entre Lyon et Turin de se tenir le 26 février, alors que les rencontres dans le nord de l’Italie, premier foyer épidémique européen, commençaient à se tenir à huis-clos ou à être carrément annulées.
Faute de frontières extérieures, l’État aura préféré dresser des frontières intérieures à l’entrée des domiciles, devant les lieux de convivialité, de culture, allant même...
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