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Stress, solitude, dépression… Les dégâts des restrictions sur les malades d’Alzheimer Abonnés

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Après un an de recul, plusieurs études mettent en lumière l’impact des restrictions sanitaires sur les personnes atteintes d’Alzheimer. Si ces dernières sont plus vulnérables aux formes graves du Covid, le fait d’avoir été enfermées a aussi pu aggraver la maladie.

Stress, solitude, dépression… Les dégâts des restrictions sur les malades d’Alzheimer
Le 7 mai 2021

Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer font partie de la population la plus vulnérable au Covid. D’une part, car l’Alzheimer concerne principalement les personnes âgées — plus de 20 % de la population âgée de plus de 80 ans en serait atteinte —, qui sont les principales victimes du coronavirus. D’autre part, comme l’indique le site de la Fondation Alzheimer, le Covid-19 « est susceptible de générer des troubles neurologiques aigus chez les sujets sains, d’être impliquée à plus long terme dans le développement des maladies neurodégénératives, et d’aggraver les symptômes cliniques, notamment neuropsychiatriques chez les patients souffrants de la maladie d’Alzheimer ».

Mais pour ces derniers, le confinement a été la double peine. Ce n’est pas une nouveauté, le manque de contact social a un réel impact sur le cerveau. Selon la chercheuse en neurosciences, Livia Tomova de l’Université de Cambridge, « les gens qui vivent la solitude chronique tendent à avoir plus de problèmes de santé physique et mentale. Ils souffrent plus d’hypertension, et ils ont même un taux de mortalité plus élevé, explique-t-elle. Cela suggère que d’être avec les autres est nécessaire à notre survie. » Mais cet effet serait encore plus important chez les personnes atteintes de troubles neurologiques comme la maladie d’Alzheimer, au point même d’aggraver la maladie.

C’est en tout cas la conclusion d’une étude publiée dans l’International Journal of Environment, Research and Public Health, par un groupe de médecins italiens des départements de neurologie, gériatrie et psychologie clinique de l’ASL Vercelli. L’étude portait sur 132 personnes âgées en moyenne de 78 à 79 ans atteintes de démence, et concernait principalement des patients atteints de la maladie d’Alzheimer, qui est la maladie cognitive la plus fréquente. Les chercheurs ont comparé les performances cognitives des patients atteints de démence, en les...

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