Prix de l’alimentaire : retour à la raison sur les marchés, à quand dans les rayons ? Abonnés
Auteur
Thèmes abordés
Après un pic inflationniste sur les matières premières alimentaires, les prix sont revenus à leurs niveaux précédant la guerre en Ukraine, confirmant ainsi que la hausse fulgurante des tarifs est due à des mouvements de marché, entretenus par un discours alarmiste, au profit des spéculateurs.

Six mois après le début de l’invasion russe en Ukraine, la question de l’inflation et de la forte hausse du prix de certaines denrées alimentaires est un sujet de préoccupation majeur pour le monde entier. Pourtant, dans le même temps, les prix de certains éléments de base de l’alimentation, parmi lesquels les céréales et les huiles, sont revenus à leurs niveau d’avant-guerre. Fin août, tout juste un semestre après le début du conflit, les prix du blé ont retrouvé leur niveau de février, tout comme le maïs. D’autres éléments comme l'huile de palme ont non seulement retrouvé leur prix du début d’année mais sont même repassés en dessous. Une situation qui interroge certains analystes, qui expliquent désormais que cette situation est sans doute davantage due à la spéculation sur les marchés qu’à la réalité du terrain.
Bien évidemment, la Russie et l’Ukraine sont d’importantes puissances agricoles qui étaient, jusqu’à récemment, les premier et cinquième exportateurs mondiaux de blé et les deux premiers exportateurs d’huile de tournesol. Peu surprenant alors que, dès la fin du mois de février et l’agression russe, les marchés aient réagi négativement et que les prix de certaines denrées aient grimpé brutalement par la crainte légitime que la guerre ne perturbe les exportations. Peu à peu, cette crainte a amené à un discours particulièrement anxiogène, allant jusqu’à imaginer que les stocks céréaliers soient décimés et qu’une famine de masse frappe le monde. Un scénario qui ne s’est, heureusement, pas réalisé, les exportations ukrainienne ayant retrouvé, début août, leur niveau précédant l’attaque après un accord négocié par les Nations-Unies autorisant les navires de céréales à quitte le port d’Odessa. Mais cet accord est loin d’être l’explication de cette évolution. En effet, celui-ci a été signé à la fin du mois de juillet, alors que la baisse des prix...
Contenu réservé aux abonnés
59 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.