Prime aux amis : Emmanuelle Wargon recasée à la Commission de régulation de l’énergie Abonnés
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L’ex-ministre du Logement Emmanuelle Wargon a été nommée à la tête de la Commission de régulation de l’énergie sur proposition d’Emmanuel Macron, malgré l’opposition d’une majorité de parlementaires.

Après Agnès Buzyn, recasée à la Cour des Comptes malgré un très mauvais bilan à la Santé et un bide retentissant aux municipales à Paris, c’est Emmanuelle Wargon, autre grande figure du premier mandat d’Emmanuel Macron, qui bénéficie d’un parachutage de luxe après avoir échoué à se faire élire aux dernières législatives. L’ex-ministre du Logement est désormais à la tête de la Commission de régulation de l’énergie (CRE), une autorité indépendante — sur le papier — chargée du bon fonctionnement des marchés de l'électricité et du gaz. Rôle éminemment stratégique autant qu'extrêmement politique dans le contexte actuel d’augmentation des prix de l’énergie, au moment même où EDF est en pleine renationalisation. Elle succède ainsi à Jean-François Carenco, devenu ministre délégué chargé des Outre-mer, tristement célèbre pour avoir déclaré « Que ceux qui ne veulent pas des éoliennes soient privés d’électricité ».
Proposée à ce poste par le président Macron en juillet, l’arrivée d’Emmanuelle Wargon à la tête de la CRE s’est néanmoins effectuée dans la douleur, car il s’en est fallu de très peu pour que cette nomination n’aboutisse pas. En effet, les parlementaires (députés et sénateurs) se sont majoritairement opposés à son arrivée, avec au total 43 voix pour et 48 voix contre. Mais selon la constitution, les parlementaires doivent réunir « au moins trois cinquièmes des suffrages exprimés » pour pouvoir s’opposer à une nomination proposée par le président. Ce qui n’a pas été le cas ce mercredi : la majorité qualifiée n’ayant pas été atteinte, le choix d’Emmanuel Macron de nommer son ancienne ministre a donc été validé. Pour rappel, lorsqu’elle était à la tête du Logement, cette dernière avait été au coeur d’une polémique en octobre 2021 en se prononçant contre le logement individuel, déclarant que « Le modèle du pavillon avec jardin n'est plus soutenable et mène à une impasse »...
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