Président arrogant et candidat bienveillant Abonnés
Après les propos scandés par la foule au meeting d’Éric Zemmour au Trocadéro, Emmanuel Macron a dénoncé la violence de la campagne et a appelé à davantage de « bienveillance ». Un vœux pieu de la part du candidat, qui aurait pu inspirer le président qu’il a été durant cinq ans…

Voilà une nouvelle illustration du « en même temps » macronien dont on se serait bien passé. Lors de son meeting ce dimanche au Trocadéro, Éric Zemmour a listé des victimes d’attaques et d’attentats islamistes, conduisant une partie de la foule enfiévrée à scander « Macron assassin » pour fustiger l’inaction du locataire de l’Élysée en la matière. Une réaction que le candidat de Reconquête ! « condamne » et qu’il affirme n’avoir pas entendue depuis la tribune, mais qui a provoqué une vague d’indignation chez ses adversaires, y compris de la part du principal intéressé.
Interpellé sur le sujet lors d’un déplacement à Dijon ce lundi, Emmanuel Macron a répliqué : « Il y a deux hypothèses : la première est l'indignité, c'est celle qui me semble la plus crédible, mais ce n'est pas une surprise. La deuxième, c'est la méconnaissance d'une réforme très importante du quinquennat, c'est le 100 % santé. Maintenant, les prothèses auditives, les lunettes et les prothèses dentaires sont remboursées par la Sécurité sociale », a-t-il précisé avant de conseiller au « candidat malentendant » de profiter de sa réforme pour « s’équiper à moindre frais ». Les vrais malentendants apprécierons la pique qui a même fait réagir Jean-Luc Mélenchon sur Twitter : « Insulter à partir d'un handicap, on en est encore là en 2022 ? Décidément ! Pas un pour rattraper l’autre ! »
Mais l’aplomb du président-candidat ne s’est pas arrêté là. « Il faut un peu de bienveillance. Il y a des dirigeants politiques, effectivement, qui sont dans la violence et l'invective et ce n'est pas bon », a-t-il déclaré plus tard, oubliant apparemment que ce n’est pas Éric Zemmour qui a scandé le slogan incriminé. Alors qu’Emmanuel Macron poursuit : « Ceux qui perdent leurs nerfs en étant dans l'invective, dans la violence, en étant dans la menace, en étant dans l'insulte, sont mauvais pour la démocratie et pour la République,...
Contenu réservé aux abonnés
29 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.