Pourquoi Emmanuel Macron est incompatible avec tous nos principes Abonnés
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Édito - Alors que la grande presse a pris fait et cause pour la réélection d’Emmanuel Macron, mettant une fois de plus aux oubliettes le rôle de contre-pouvoir que devraient tenir les médias, seule les sites d’information indépendants sont aujourd’hui en mesure d’assumer une position dénonçant franchement les dérives du pouvoir actuel. C’est pourquoi, à l’approche du second tour, nous réaffirmons notre opposition au président sortant.

Depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron jamais la société Française n’a été tant troublée, tant violentée, tant divisée, tant méprisée. Dès 2018, un an après l’élection de celui qui était présenté comme « le Mozart de la finance », les Français ont exprimé une colère sourde, rentrée, couvant depuis plusieurs années et qui a trouvé matière à s’exprimer à l’occasion d’une révolte fiscale liée aux carburants, élément essentiel à l’activité économique — et donc à la survie — d’une France périphérique qui se lève tôt, peuplée de citoyens délaissés dans des communes enclavées, loin des services publics et des commerces essentiels, privés d’accès aux infrastructures de bases et aux loisirs du quotidien.
Mais au-delà des difficultés économiques et matérielles, la révolte des Gilets Jaunes a aussi été l’occasion de faire entendre une demande de représentativité politique, une expression de revendications démocratiques, illustrant la volonté d’une grande partie du peuple d’être acteur de sa propre existence. Le message à faire passer au pouvoir centralisé et parisien de la « start-up nation » fraîchement élue était qu’au delà des centres-villes, cette France du lointain existe encore bel et bien, que ses zones pavillonnaires excentrées comme ses campagnes à l’abandon sont aussi peuplées de citoyens à part entière, dont les droits sont aussi légitimes que les avis sont respectables.
Tremblant sur ses bases un jour de décembre 2018, le pouvoir en place a franchi un cap irréversible dans la répression des mouvements sociaux, qui marquera l’histoire contemporaine de la France sans doute pendant de nombreuses années. Quelques semaines plus tard, après avoir éborgné et mutilé des dizaines de manifestants, en avoir tabassé des centaines et arrêté des milliers, le président Emmanuel Macron — devenu l’incarnation du « parti de l’ordre » , sorte d’Adolphe Thiers des temps modernes face à des néo-communards venus des quatre coins du pays — a osé faire le sketch du « grand débat...
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