Pass sanitaire localisé : les libertés sacrifiées au nom du « en même temps » Abonnés
Alors qu’Emmanuel Macron a laissé entendre il y a quelques jours que le pass sanitaire pourrait être allégé par le biais d’une « territorialisation » du dispositif, le gouvernement prévoit en parallèle de présenter un projet de loi le 13 octobre prochain en conseil des ministres afin de le prolonger. Ou comment jouer sur d’apparentes contradictions pour, en réalité, tenter de transformer une mesure temporaire en outil permanent.

En marge d’un déplacement aux Rencontres de l’Union des entreprises de proximité le jeudi 16 septembre, Emmanuel Macron s’est voulu optimiste en saluant notamment les « résultats » du pass sanitaire, et en envisageant la levée de « certaines contraintes dès que les conditions le permettront ». Y compris, donc, l’obligations de présenter le pass sanitaire « par endroit » sous couvert de pragmatisme. Une logique qui rappelle celle du déconfinement du printemps 2020, où des restrictions ont pu être maintenues à certains endroits un peu plus longtemps qu’ailleurs, illustrée par une « carte de France du déconfinement » sur laquelle certains départements passaient du rouge au vert en fonction de certains critères pas toujours très compréhensibles. Une territorialisation des mesures qui s’est ensuite appliquée au port du masque en extérieur, puis lors de la mise en place des divers couvre-feux, avant que ces restrictions ne soient ensuite uniformisées — sans la moindre preuve d’efficacité — à l’ensemble du territoire.
Dans le cas du pass sanitaire, il est donc cette fois proposé de repartir d’une mesure générale pour l’adapter en fonction des situations épidémiques locales, là où « le virus circule moins vite » selon Gabriel Attal, qui prétend donc espérer « adapter les règles et donc le pass sanitaire » à la circulation du virus… tout en affirmant préférer « garder le pass sanitaire plutôt que reconfiner ». Le faux dilemme, méthode classique de manipulation, pour soutenir le narratif d’une épidémie qui, même si elle décroit et n’a aucune des conséquences catastrophiques que les alarmistes nous annoncent depuis plusieurs semaines (la rentrée des classes n’a eu aucun impact, et on attend toujours les 50.000 contaminations par jour prévues au début du mois d’août), est encore présentée comme pouvant potentiellement entraîner une « nouvelle vague ».
Et comme il y a un « risque », d’après ceux qui se trompent (volontairement?) en permanence, il est donc très important de garder tout...
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