Pass sanitaire et masque en entreprise : quand conformisme et résignation font loi Abonnés
D'après un récent sondage, 67% des salariés seraient favorables à la généralisation du pass sanitaire en entreprise, notamment pour ne plus avoir à porter le masque. Une illustration du conformisme et de l’individualisme qui règnent dans le monde du travail.

Retrouver la vie d’avant : elle était séduisante la promesse faite par Emmanuel Macron le 12 juillet dernier… en tout cas pour ceux qui y ont cru. Car malgré un taux de vaccination complète de 85% parmi les plus de 12 ans, la pression covidienne n’a pas disparue du quotidien des Français, bien au contraire. En plus du pass sanitaire, nous sommes sommés de respecter les « gestes barrière » et parfois obligés de porter le masque, comme c’est le cas en entreprise. La belle vie !
Une situation devenue insupportable pour beaucoup, selon un sondage Ipsos-Sopra Steria pour Le Parisien-Aujourd'hui en France, publié il y a quelques jours. Celui-ci affirme que 74 % des salariés souhaitent arrêter le port du masque en entreprise (80 % chez les cadres, 79 % chez les ouvriers, 69 % chez les employés). Une lassitude envers les restrictions qui va de pair avec un recul considérable de l’inquiétude. 80% des personnes interrogées se disent rassurées pour leur santé sur leur lieu de travail, note l’étude. Si 4% des sondés disent rester « très inquiets », explique Brice Teinturier, directeur général délégué d’Ipsos France au Parisien, « la peur a considérablement reflué depuis le début de la pandémie, et plus elle baisse, plus la lassitude s’installe à l’égard d’un certain nombre de restrictions », ajoute-t-il.
Une lassitude susceptible de se transformer en contestation ? Pour l’instant, pas tellement… Si la plupart des salariés désirent abandonner le port du masque sur leur lieu de travail, une majorité d’entre eux (67%) ne verrait pas d’inconvénient à remplacer cette restriction par une généralisation du pass sanitaire en entreprise. Parmi eux, 38% y seraient même « très favorables ». Une demande qui va même au delà de la volonté du gouvernement, qui avait prévu de lourdes sanctions — 1 an d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende —...
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