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« On m’a refusé l’hydroxychloroquine » : Henri, atteint d’un Covid long, témoigne Abonnés

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Alors que des députés viennent de déposer une proposition de loi visant à reconnaître le Covid long et mieux prendre en compte ses séquelles, le nombre de malades atteints reste encore très difficile à établir précisément. Et pour certains, la situation reste particulièrement difficile à vivre. Henri, l’un d’entre eux, a choisi de témoigner en exclusivité pour Bas les masques. Il nous raconte ses difficultés, revient sur la question du refus de soin qu’il a subi et nous explique les actions de l’Association Victimes Coronavirus Covid 19 France (AVCCF) représentée par Maître Fabrice Di Vizio.

« On m’a refusé l’hydroxychloroquine » : Henri, atteint d’un Covid long, témoigne
Le 20 février 2021

Henri (prénom modifié) a 39 ans, travaille dans l’informatique et vit dans le sud-ouest de la France.

Bas les masques : Vous êtes atteint de ce que l’on appelle un « Covid long ». Pouvez-vous nous expliquer comment cela se traduit ?

Henri : J'ai attrapé le covid au début du mois de mars 2020, et nous sommes aujourd’hui à la mi-février 2020. Près d’un an plus tard, il y a heureusement eu une amélioration. Mais celle-ci n'est pas linéaire. Plus le temps passe, plus l'amélioration est lente. En outre, il faut savoir que tous les Covid longs n'ont pas les mêmes symptômes. Dans mon cas, certains symptômes ont progressivement disparu, parmi lesquels la fièvre, les douleurs aux poumons, les sensations de brûlures à la trachée, la peau blanche sur laquelle restent des traces lorsqu'on appuie, la tachycardie, la fatigue extrême, et l’anosmie partielle, à savoir la diminution du goût et des odeurs mais sans leur disparition complète.

Certains symptômes restent persistants, et notamment le malaise post-effort. Tant que je marche, ça va. Je peux même marcher désormais deux heures en terrain plat. Mais dès que je fais davantage, c'est à dire des efforts intenses et qui essoufflent, c'est le crash. Je ressens alors une fatigue extrême et soudaine, des maux de tête augmentés, des sensations de gonflement à la tête. Et je passe les jours suivants au lit. Cela dit, avec le temps, le malaise post-effort dure moins longtemps. J'ajoute que je n'avais aucun antécédent de santé et que j'étais même très sportif avant d'avoir le covid. Quant aux maux de tête, je précise qu’il s’agit surtout d’une sensation de gonflement dans le crâne. Ce n'est pas forcément très douloureux, mais c'est le rappel permanent que la maladie n'est pas finie et que je ne peux toujours pas mener...

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