Mars-avril : la « vague » fantôme Abonnés
Auteur
Thèmes abordés
L’agitation médiatique autour du rebond de tests covid positifs ces derniers jours semble nous faire oublier qu’il y a seulement deux mois, les mêmes indicateurs étaient encore plus élevés, sans que cela n’émeuve quiconque.

Branle-bas de combat : la septième vague est là ! Et avec elle le retour du zèle alarmiste. L’Organisation mondiale de la santé a déclaré s’attendre à ce que le Covid-19 circule à des niveaux élevés en Europe cet été. « Covid : Cachez cette vague… », titre Libération, qui réclame carrément des nouvelles mesures : « Malgré un fort rebond des contaminations, le gouvernement reste dans le déni et refuse pour l’instant de réintroduire des restrictions. » Le quotidien prépare même le terrain au gouvernement qui pourra tranquillement accuser l’Assemblée nationale divisée d’irresponsabilité : « Les contaminations connaissent une forte poussée sans pour autant déclencher une réaction à la hauteur des autorités, malgré la crise qui frappe les urgences. La fragmentation politique à l’Assemblée rend hasardeuse l’adoption d’une nouvelle loi. » Le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou s’improvise quant à lui épidémiologiste en appelant, ce mercredi 29 juin, les voyageurs à porter de nouveau le masque dans les gares et les trains, « dans la logique d’une vive recommandation ». Bref : s'il n'y a pas de nouvelles restrictions à l'horizon, la machinerie sanitairement correcte tente de se remettre en marche, malgré des rouages un peu rouillés.

Or, difficile de comprendre cette agitation au regard du silence médiatique dont avait fait l'objet la précédente « vaguelette » à laquelle semble ressembler le rebond actuel. En effet, alors que les Français avaient l'esprit occupé par l'élection présidentielle, le nombre de tests positifs enregistrés quotidiennement frôlait les 140 000 cas, contre 71000 seulement aujourd'hui. Les lits de réanimation occupés par des patients positifs au covid, quant à eux, ont atteint le nombre de 1 684 le 21 avril dernier, sans que cela n'émeuve personne. Ils sont aujourd'hui sous la barre des 1 000. Il faudrait encore patienter pour voire ce qu'il en est réellement, mais il est fort peu probable que la situation soit réellement...
Contenu réservé aux abonnés
18 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.