L’exploitation du lithium, une bonne nouvelle pour la France Gratuit

En début de semaine, le groupe de minéraux industriels Imerys a annoncé la mise en exploitation minière d'ici 2027 d'un gisement de lithium dans l’Allier, au centre de la France. Il s’agit du deuxième plus important projet de ce type sur une dizaine en Europe, derrière celui de l’entreprise Vulcan en Allemagne. Une initiative qui servira à alimenter l'industrie des voitures électriques avec un investissement envisagé qui s'élève à un milliard d'euros pour exploiter pendant 25 ans (au minimum) un gisement aux quantités très attractives selon Imerys. Si le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM) avait bien identifié la présence de lithium dans ce sous-sol dans les années 60, on ignorait toutefois jusqu’ici sa teneur et donc la rentabilité potentielle du site. Initialement, le BRGM évoquait la présence de 320 000 tonnes d’oxyde de lithium, mais les estimations d’Imerys évalue en réalité le gisement à un million de tonnes. Soit de quoi produire 34 000 tonnes d'hydroxyde de lithium par an à partir de 2028 pour une durée d'au moins 25 ans.

Une quantité impressionnante quand on sait que la production mondiale actuelle de carbonate ou hydroxyde de lithium, les deux éléments utilisés dans les batteries, ne dépasse pas les 450 000 tonnes dans le monde. Ainsi, ce projet baptisé « Emili » va permettre à l’Europe de se défaire de sa dépendance quasi-complète à l’égard de la Chine, qui raffine à elle seule entre 50 et 70% du lithium et du cobalt. Sachant que le lithium est nécessaire aux batteries des voitures électriques qui seront supposées être les seuls véhicules neufs à pouvoir être vendus dans l'Union européenne à partir de 2035, le calcul est vite fait et Imerys indique que sur une durée d'au moins 25 ans, le lithium produit permettra d'équiper l'équivalent de 700 000 véhicules électriques en...