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Institut Pasteur : le mirage de la vie d’avant Abonnés

Dans ses nouvelles modélisations, l’Institut Pasteur se réjouit du succès de la campagne vaccinale, tout en constatant son incapacité à endiguer l’épidémie, rendant selon eux incontournable la poursuite des restrictions sanitaires. Le retour à la vie normale n’est pas pour tout de suite…

Institut Pasteur : le mirage de la vie d’avant
Le 7 septembre 2021

Se vacciner pour « plus de liberté » : la promesse d’Olivier Véran aura été de courte durée. Si la vaccination semble bien protéger des formes graves, l’échec du tout vaccinal à endiguer l’épidémie ne fait désormais plus de doute dans les hautes sphères, puisque même l’Institut Pasteur le déplore dans ses dernières modélisations publiées ce lundi 6 septembre. Dans ce dernier, les chercheurs se réjouissent d’une « couverture vaccinale a atteint des niveaux supérieurs aux hypothèses faites en juin », mais relèvent une baisse de l’efficacité du vaccin contre l’infection, due au temps écoule et au variant delta. Dans leur nouveau scénario de référence, ils font désormais l’hypothèse que « la vaccination diminue le risque d’infection de 60% pour le variant Delta », contre 80% dans l’analyse de juin.

La moitié des infections chez des personnes vaccinées ?

De ce constat, l’institut anticipe un « rebond automnal » (BFM TV, média spécialisé dans le vocabulaire sensationnel, parle même déjà de « cinquième vague »…). Et dans leur scénario, les chercheurs s’attendent donc « à ce qu’à peu près la moitié des infections aient lieu chez des personnes vaccinées (alors que ce groupe représente plus de 70% de la population). » Pour cette raison, concluent-ils : « Il est donc important que les personnes vaccinées continuent à respecter les gestes barrières et porter un masque pour se protéger de l’infection et éviter de contaminer leurs proches. » Pourtant, affirment-ils : « Les personnes non-vaccinées contribuent de façon disproportionnée à la transmission. » De quoi justifier selon eux « des mesures de contrôle ciblant cette population [pour] maximiser le contrôle de l’épidémie tout en minimisant l’impact sociétal par rapport à des mesures non ciblées. » Autrement dit : malgré l’échec évident du tout vaccinal à enrayer la propagation du virus, on continuera à discriminer les vaccinés et non-vaccinés, qui font pourtant tous les deux circuler le virus.

Pourtant, avec 85 À 90%...

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