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Inflation « suspecte » : quand Michel-Édouard Leclerc pose les bonnes questions Abonnés

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Le président du comité exécutif des magasins Leclerc a fustigé les profiteurs de crise de l'agro-alimentaire qui s'appuieraient, d’après lui sur la guerre en Ukraine pour augmenter artificiellement leurs prix.

Inflation « suspecte » : quand Michel-Édouard Leclerc pose les bonnes questions
Le 30 juin 2022

Une franchise rare de la part de quelqu’un que l’on ne pourra pas soupçonner de quelconque populisme ou complotisme. Interrogé à propos de l’inflation sur BFM TV ce jeudi matin, Michel-Edouard Leclerc n’a pas mâché ses mots : « La moitié des hausses [de prix] demandées ne sont pas transparentes, elles sont suspectes », a-t-il lancé, au moment où l’Insee a revu à la hausse  son estimation : selon les statisticiens nationaux, l'inflation a accéléré à 5,8% sur un an en France au cours du mois de juin.

Une commission d'enquête sur l'inflation ?

Une opacité importante pour les ménages, qui doivent endurer cette hausse des prix, et qui conduit Michel-Édouard Leclerc à demander aux députés d’ouvrir « une commission d’enquête sur les origines de l’inflation ». Et cela sur l’ensemble des maillons de la chaîne, « depuis les transports et le marché des matières premières jusqu’au consommateur ». « Cela concerne surtout les grandes entreprises internationales, des marchés internationaux, précise-t-il. Quand vous voyez que tous les fournisseurs arrivent avec des factures de transport en augmentation de 15, 20, 30%, et notamment les prix des conteneurs qui ont augmenté de 30%, mais qu’en même temps vous voyez que les sociétés de transports sortent des bénéfices par milliards l’année dernière, on voit bien que ce n’est pas l’indisponibilité des conteneurs qui a fait que ce qui est rare est cher. »

Si certaines hausses peuvent évidemment être le résultat d’une répercussion mécanique, d’autres sont, selon le chef d’entreprise, carrément le fruit d’une instrumentalisation obscène de l’actualité internationale : « Quand vous avez des fabricants de produits à base de chocolat et de cacao qui vous invoquent l’Ukraine pour une augmentation de 15% de tarif […], faut quand même pas déconner ! On est sur l’autre continent pour le chocolat et le cacao ! » a-t-il lancé avant de conclure que « l'Ukraine a bon dos » : « On peut comprendre qu'il...

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