Inflation « suspecte » : quand Michel-Édouard Leclerc pose les bonnes questions Abonnés
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Le président du comité exécutif des magasins Leclerc a fustigé les profiteurs de crise de l'agro-alimentaire qui s'appuieraient, d’après lui sur la guerre en Ukraine pour augmenter artificiellement leurs prix.

Une franchise rare de la part de quelqu’un que l’on ne pourra pas soupçonner de quelconque populisme ou complotisme. Interrogé à propos de l’inflation sur BFM TV ce jeudi matin, Michel-Edouard Leclerc n’a pas mâché ses mots : « La moitié des hausses [de prix] demandées ne sont pas transparentes, elles sont suspectes », a-t-il lancé, au moment où l’Insee a revu à la hausse son estimation : selon les statisticiens nationaux, l'inflation a accéléré à 5,8% sur un an en France au cours du mois de juin.
Une commission d'enquête sur l'inflation ?
Une opacité importante pour les ménages, qui doivent endurer cette hausse des prix, et qui conduit Michel-Édouard Leclerc à demander aux députés d’ouvrir « une commission d’enquête sur les origines de l’inflation ». Et cela sur l’ensemble des maillons de la chaîne, « depuis les transports et le marché des matières premières jusqu’au consommateur ». « Cela concerne surtout les grandes entreprises internationales, des marchés internationaux, précise-t-il. Quand vous voyez que tous les fournisseurs arrivent avec des factures de transport en augmentation de 15, 20, 30%, et notamment les prix des conteneurs qui ont augmenté de 30%, mais qu’en même temps vous voyez que les sociétés de transports sortent des bénéfices par milliards l’année dernière, on voit bien que ce n’est pas l’indisponibilité des conteneurs qui a fait que ce qui est rare est cher. »
Si certaines hausses peuvent évidemment être le résultat d’une répercussion mécanique, d’autres sont, selon le chef d’entreprise, carrément le fruit d’une instrumentalisation obscène de l’actualité internationale : « Quand vous avez des fabricants de produits à base de chocolat et de cacao qui vous invoquent l’Ukraine pour une augmentation de 15% de tarif […], faut quand même pas déconner ! On est sur l’autre continent pour le chocolat et le cacao ! » a-t-il lancé avant de conclure que « l'Ukraine a bon dos » : « On peut comprendre qu'il...
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