Forum de Davos : la nouvelle mondialisation entre amis Abonnés

Mercredi dernier, le fondateur du Forum économique mondial (WEF), Klaus Schwab, a présenté le titre de l’édition 2022, selon lui la plus importante de ces cinquante dernières années, qui a lieu du 22 au 26 mai. Intitulée « L’histoire se trouve à un tournant : politiques publiques et stratégies d’entreprise », elle donne le ton. Après deux ans d’épidémie de Covid-19 — que le forum persiste à considérer comme une menace planétaire —, l’irruption de la guerre en Ukraine, mais aussi la transition écologique et le spectre d’un ralentissement général, voire d’une récession mondiale, le mot d’ordre est d’arriver à trouver des « solutions globales à des problématiques globales » en multipliant les partenariats entre le public et le privé. Un marqueur de plus vers l’avènement d’un capitalisme de connivence tel qu’il a été mis en place par le régime chinois.

Trois doses et deux tests

Pour la première fois depuis le début du Covid-19, ce rendez-vous aura lieu en « présentiel », dans l’habituelle station huppée des grisons en Suisse. Signe de sa fascination pour l’hygiénisme et le contrôle social, le forum continue d’imposer une impitoyable vigilance sanitaire, alors même que les restrictions ont pratiquement disparu partout. Chacun des 2 246 participants inscrits doit donc non seulement avoir ses trois doses de vaccin anti-Covid, ainsi qu’un test PCR négatif de moins de trois jours, mais il doit aussi passer un test dans les 24 heures après son arrivée. Et ce sous peine de voir désactivé son précieux badge permettant d’accéder au Palais des congrès. Au WEF, on sait ce que c’est qu’un bon et un mauvais citoyen !

Mais les non vaccinés ne seront pas les seuls exclus. Cette année, l’organisation a décidé de renoncer à « avoir des participants des milieux économiques et politiques russes », a expliqué Adrian Monck, directeur opérationnel du Forum, convaincu...