Fin de l’abondance… sauf pour la communication du Gouvernement ! Abonnés
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Le Gouvernement lance un marché public d’une enveloppe pouvant atteindre 800 millions d’euros pour sa communication et l’achat d’espaces publicitaires.

Alors que les Français sont appelés à faire des sacrifices en changeant leurs modes de vie pour faire des économies d’énergie et qu’une partie de la population peine désormais à se nourrir correctement en raison de l’inflation, le Gouvernement, de son côté, n’hésite pas à mettre la main au portefeuille (rempli avec de l’argent public, est-il nécessaire de le rappeler) pour… assurer sa propagande ! En effet, comme l’indique le Canard Enchaîné, un juteux marché public de communication a 800 millions d’euros vient d’être lancé sous la responsabilité du Service d’information du Gouvernement (SIG), en charge de la communication du Premier ministre. Une consultation qui porte, selon les informations données au Canard par les services d’Elisabeth Borne, sur la communication et l’achat d’espaces publicitaires pour Matignon, mais également pour l’ensemble des ministères et des secrétariats d’état, ainsi que pour certaines autorités administratives indépendantes comme la CNIL et le Défenseur des Droits, ou encore d’autres opérateurs publics comme l’Agence du service civique ou encore l’Agence pour la biodiversité. Le SIG a indiqué qu’un seul candidat pourrait emporter ce marché, dont l’accord-cadre porte sur 116 millions d’euros hors taxes pendant quatre ans, soit 465 millions d’euros au total, mais dont l’enveloppe totale peut monter, en cas de besoin, à 800 millions d’euros. Le choix devra être annoncé d’ici au 29 octobre.
Bien évidemment, les plus grandes agences de communication sont sur les rangs à l’exception d’Havas qui cherche à éviter les accusations de conflits d’intérêts. En effet, la co-présidence de l’entreprise est assurée par une certaine Mayda Boulos, compagne du journaliste Thomas Sotto et surtout ancienne conseillère en communication de Jean Castex lorsque celui-ci était en poste à Matignon. Moins de scrupules en revanche du côté de Publicis, qui a lui aussi une vice-présidence assurée par un ancien conseiller, mais d’Emmanuel Macron...
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