Fermetures de services d’urgences : François Braun en plein déni du réel ? Abonnés
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En déplacement à Nantes ce 3 août, le ministre de la Santé François Braun a affirmé qu’il n’y avait pas de « fermetures d’urgences » mais des « accès régulés ». Pourtant, la réalité du terrain semble démentir ses propos.

Avec l’épuisement des personnels soignants qui s’ajoute au manque de moyens et de personnels, l’hôpital a de plus en plus de mal à fonctionner correctement, tout particulièrement en ce qui concerne les urgences. Le 25 juillet dernier, le ministère de la Santé indiquait que « Notre système de santé, et plus particulièrement les services d'urgences, font face à des tensions importantes », appelant ainsi à « ne pas surcharger les urgences afin que ces services restent disponibles pour accueillir les cas les plus graves et d'orienter au mieux les personnes qui ont besoin de soins ». Avec, dans la foulée, des communications — parfois douteuses — appelant à ne pas aller aux urgences au premier mal de tête ou de ventre, ce que certains médecins ont d’ailleurs critiqué en expliquant que des « petits » symptômes pouvaient parfois être annonciateurs de problèmes de santé bien plus graves.
En attendant, ce sont déjà près de 20% des services d’urgences qui ont été contraints de limiter leurs activités, voire de fermer temporairement pour certains d’entre eux. Mais alors que ce chiffre progresse depuis le début de l’été, le ministre de la Santé François Braun a expliqué ce mercredi 3 août, lors d’une visite au CHU de Nantes, qu’il « n’y a pas de fermetures d’urgences ». Pour l’ancien « référent santé » de la campagne de réélection d’Emmanuel Macron, ancien urgentiste et auteur de la fameuse « mission flash » sur les Urgences, « Il faut arrêter avec ce terme qui est tout le temps utilisé. C'est un terme qui fait peur. Il y a un accès régulé médicalement par des soignants vers les services d'urgences, dans les endroits où il n'y a plus les moyens humains pour faire tourner sans cette régulation. Cette régulation n'apporte pas une dégradation des soins, comme je peux l'entendre, mais elle apporte au contraire une meilleure orientation des patients en...
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