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Fermer des lits pour sauver des vies ? Certains confinistes y pensent vraiment ! Abonnés

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Certains épidémiologistes estiment que si la France avait moins de lits, les services de réanimation auraient été plus vite saturés, ce qui aurait conduit l’exécutif à prendre des mesures plus rapidement. Derrière ces modélisations douteuses, un cynique chantage au confinement.

Fermer des lits pour sauver des vies ? Certains confinistes y pensent vraiment !
Le 18 mai 2021

Depuis plus d’un an, les libertés des Français sont suspendues au motif qu’il faut soulager un service hospitalier en décrépitude. Dénoncer les milliers de fermetures de lits qui continuent à être opérées depuis des années est désormais devenu un lieu commun. Et pourtant, dans un article paru le 11 mai, le journal Le Monde arrive quand même à se poser la question : « la France a-t-elle trop de lits de réanimation ? »Derrière cette curieuse réflexion, les fameuses modélisations qui prétendent — la plupart du temps, sans succès — lire l’avenir dans les courbes et les graphiques depuis le début de la crise, et qui viennent reposer la question du moment où la décision de confiner est prise.

En effet, l’épidémiologiste Mircea Sotonea, de l’université de Montpellier estimait l’année dernière que si le premier confinement avait été décrété une semaine plus tôt, seuls 1 500 lits auraient été occupés lors de la première vague, contre 7 148 lors du pic épidémique. On aurait ainsi pu éviter 13 300 décès, selon les chercheurs. À contrario, retarder le confinement d’une semaine aurait provoqué une surmortalité de 53 000 morts par rapport au bilan du printemps 2020. Rien que ça ! Si l'on peut fortement douter de ces modèles mathématiques, dont Bas les masques a déjà démontré les nombreuses limites, on peut également relever le principal biais de ce raisonnement : à savoir qu’à aucun moment, les chercheurs ne se posent la question de l’efficacité du confinement.

Qu’à cela ne tienne : Le Monde relance la question après le bras de fer qui a opposé l’exécutif aux médecins alarmistes fin février. Le quotidien se demande si dans cette situation, il n’aurait pas été « impératif d’intervenir plus en amont pour réduire le nombre d’hospitalisations, ce qui se serait mécaniquement...

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