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Enquête ouverte sur les méthodes Lallement : il était temps Abonnés

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Un juge d'instruction a ouvert une enquête sur les pratiques de maintien de l’ordre de Didier Lallement, que deux figures des Gilets Jaunes accusent de mise en danger lors d’une manifestation en novembre 2019.

Enquête ouverte sur les méthodes Lallement : il était temps
Le 8 septembre 2022

16 Novembre 2019. Premier anniversaire du mouvement des Gilets Jaunes. Ce jour-là, plusieurs centaines de personnes étaient réunies à la mi-journée à Paris, sur la place d’Italie, pour célébrer l’évènement. Un cortège était supposé partir à 14h mais moins de vingt minutes plus tard, à 14h19 précisément, la préfecture de police demande « l’annulation » de la manifestation au prétexte de troubles sur la place. Quelques minutes plus tard, alors qu’il discutait paisiblement avec des amis pendant que l’un d’eux filmait la scène, Manuel Coisne, manifestant venu du nord de la France, perd un œil après avoir reçu en pleine face une grenade lacrymogène tirée par un policier. C’est également ce jour-là que Didier Lallement va s’illustrer en prononçant une phrase devenue célèbre et tristement révélatrice de ce qu’est le système macroniste lorsque il a asséné son fameux « nous ne sommes pas dans le même camp, Madame », en guise de réponse à une manifestante qui tentait de l’interpeller sur le déroulement de la journée.

L’ex-préfet de police de Paris, remplacé cet été par Laurent Nunez, n’imaginait sans doute pas, à l’époque, qu’il ferait un jour l’objet d’une enquête sur ses pratiques de maintien de l’ordre durant cette journée. Deux co-organisateurs de la manifestation, Priscilla Ludosky et Faouzi Lellouche, ont pourtant accusé le préfet et son institution d’avoir nourri confusion et colère en annonçant d’abord l’annulation de la manifestation après son début, puis en ordonnant aux forces de l’ordre d’encercler la place et de réprimer le rassemblement, en l’empêchant d’arriver à son terme au prix de nombreux blessés. Et ont décidé de porter plainte en juin 2020 contre Didier Lallement et contre X pour « atteinte arbitraire à la liberté individuelle »« entrave à la liberté de manifestation » ou « mise en danger d’autrui ». Soutenus dans leur démarche par la Ligue des Droits de l’Homme,...

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