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Energie : après la réouverture du gazoduc Nord Stream, le soulagement pour l’Europe ? Abonnés

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Après une maintenance de dix jours durant laquelle les européens ont retenu leur souffle, le gazoduc russe Nord Stream a repris son fonctionnement et ses exportations de gaz. Mais la situation est toujours loin d’être réglée et le spectre de la pénurie reste bien présent.

Energie : après la réouverture du gazoduc Nord Stream, le soulagement pour l’Europe ?
Le 21 juillet 2022

Depuis plusieurs jours, l’Europe vivait dans la crainte que l'énergéticien russe Gazprom ne coupe définitivement le robinet d’arrivée du gaz à l’issue d’un entretien annuel qui a nécessité dix jours de maintenances. Soulagement ce jeudi matin, lorsque le gazoduc Nord Stream s’est remis en marche, comme prévu. Un porte-parole de la compagnie gazière a en effet confirmé à l’Agence France Presse que tout fonctionnait, ainsi que l’avait annoncé Moscou, qui avait affirmé que le gaz partant de la Sibérie en direction de l’Allemagne serait à nouveau déversé dans le pipeline dès 6h du matin, heure française.

S’il y a eu en l’espèce plus de peur que de mal, les craintes étaient tout de même loin d’être injustifiées tant le gaz russe est devenu un enjeu stratégique depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe il y a bientôt cinq mois, et tout particulièrement depuis la réduction des flux de gaz vers l’Europe entamée à la mi-juin, qui avait laissé craindre une coupure totale de l’approvisionnement à destination de l’Union européenne. Avant l’opération de maintenance, Gazprom avait diminué ses livraisons de 60%. À la réouverture du gazoduc, les quantités livrées étaient supposées rester les mêmes qu’avant les travaux d’entretien, soit 40% de la capacité du système. Mais d’après les premières constatations effectuées par l'Allemagne au moment de la reprise, le pipeline ne fonctionnerait en réalité qu’à 30% de ses capacités. À ce niveau de flux, l'Allemagne a du souci à se faire, le seuil en dessous duquel les économistes de la Deutsch Bank ont fixé la récession du pays étant justement de 40%. Ce dont les russes ont évidemment conscience. 

Ainsi, si la reprise des exportations de gaz russe est une bonne nouvelle, ce faible débit est donc loin de metre  l'Europe à l’abri d’éventuelles pénuries d’ici l’hiver, les quantités livrées n’étant...

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