En choisissant Meloni, les Italiens disent « basta » à Ursula von der Leyen Abonnés
Auteur
Thèmes abordés
La victoire de Giorgia Meloni aux élections italiennes est un signal fort envoyé à une Union européenne de plus en plus autoritaire qui, par la voix d’Ursula von der Leyen, s’était faite très menaçante en cas de « mauvais choix » de nos voisins transalpins.

La victoire du parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni aux élections législatives italiennes leur reste en travers de la gorge. « Post-fasciste » voire « néo-fasciste » pour un grand nombre de médias, « dangereuse » pour une partie du monde politique — Elisabeth Borne ayant même affirmé sans rire qu’elle surveillerait d’éventuelles « atteintes aux droits humains » — et bien évidemment « d’extrême-droite » pour de nombreux commentateurs plus ou moins connus qui voient dans le choix italien d’hier soir un retour des heures sombres et autres fadaises surannées. Les qualificatifs ne manquent pas pour s’émouvoir d’un choix démocratique qui, comme en Suède, ressemble à un nouveau désaveu cinglant pour la technocratie bruxelloise et ses relais d’opinions. «Si les choses vont dans une direction difficile, j'ai parlé de la Hongrie et de la Pologne, nous avons des instruments», avait d’ailleurs mis en garde la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, en réponse à une question sur les élections en Italie à quelques jours du scrutin. Scrutin qui a donc finalement abouti à la « direction difficile » tant redoutée. Celle qui pourrait devenir la première femme à diriger l’Italie — et donc la première femme à devenir chef de gouvernement d'un des pays fondateurs de l’Union européenne (UE) — ne plaît pas aux thuriféraires de l’UE. Mais elle n’emporte évidemment pas non plus l’adhésion des néo-féministes qui devraient pourtant se réjouir de bousculer enfin les conventions en voyant une femme accéder au pouvoir dans un pays réputé pour son « machisme ». Malheureusement, il faut dire que le tropisme conservateur assumé de la patronne de Fratelli d’Italia ne lui donne pas bonne presse auprès des progressistes de tout poils, qui se fichent donc de voir une femme accéder au pouvoir si cette dernière ne pense pas suffisamment comme il le faudrait pour plaire à la caste. Les propos d’Enrico Letta du Parti démocrate,...
Contenu disponible gratuitement
63 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour accéder à la totalité des contenus gratuits, vous devez vous connecter ou créer un compte.