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Désinfection des surfaces : fin de la psychose ? Abonnés

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Selon une nouvelle étude parue dans The Lancet, le risque d’être infecté en touchant une surface contaminée par le virus est très faible. Une information qui devrait rassurer les maniaques de la désinfection.

Désinfection des surfaces : fin de la psychose ?
Le 3 janvier 2021

2 heures ? 5 jours ? 3 semaines ? La persistance virale du Covid dans l’environnement continue de faire débat. Mais ce dernier épisode devrait calmer la frénésie autour de la désinfection généralisée. En effet, une étude parue dans la revue The Lancet conclut que le risque d'être infecté en touchant une surface contaminée par le virus est très faible, remettant ainsi en cause la compréhension de la transmission du SARS-CoV-2. Emanuel Goldman, microbiologiste de l'université Rutgers et auteur de l’étude, explique notamment que l’on ne trouve pas de virus infectieux sur une surface, mais de l'ARN viral. Ce que le chercheur nomme « un cadavre de virus ».

Le SARS-CoV-2 fait partie de la famille des virus dits respiratoires. C’est à dire qu’ils sont transmis par des micro-gouttelettes de mucosités émises lors de la toux et de la parole, ainsi que par les mains. Il est donc par conséquent différent des virus dits entériques (transmission par les mains, les objets et surfaces, la matière fécale ou les vomissures), les virus à transmission sexuelle ou par effraction cutanée et les virus à transmission vectorielle (insectes, tiques, petits mammifères…). La manière de s’en protéger est donc spécifique.

Des études déconnectées de la réalité

Mais pourquoi des résultats si alarmistes depuis le début de l’épidémie ? En réalité, la méthodologie et les conditions de réalisation de ces études ont souvent été critiquées. En l’espèce, un environnement extrêmement contrôlés, trop différent du monde réel, des expériences menées en l’absence totale de lumière, alors qu’il été démontré que les rayons UV altéraient rapidement le coronavirus. Par exemple, le professeur Ron Eccles, ancien directeur du centre d’études de la grippe de l’université de Cardiff, a reproché à une étude australienne de n’avoir pas utilisé du mucus humain frais, pourtant principal vecteur de propagation du virus....

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