Dépenses de santé : des maladies chroniques de plus en plus coûteuses Abonnés
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Sur la période 2015-2020, l’Assurance Maladie a annoncé des dépenses de santé s’élevant à 168 milliards d’euros pour un peu plus de 66 millions de malades, la part des maladies chroniques dans ces dépenses s’élevant à 104 milliards. Une augmentation en partie liée aux confinements de 2020.

L’Assurance Maladie a lancé le 20 juin une nouvelle plateforme en open-data (données ouvertes), baptisés Data pathologies, mettant à disposition des acteurs de la santé comme du grand public les données sur la prise en charge des pathologies de la population, analysées chaque année sous la forme d’une cartographie médicalisée des dépenses. Une étude constituant d’ailleurs le socle du rapport annuel de l’Assurance Maladie visant à proposer des pistes d’amélioration du système de santé et d’une meilleure maîtrise des dépenses. Et c’est justement à l’approche de la remise de ce rapport que le directeur de l’Assurance Maladie, Thomas Fatôme, a souligné lors d’un point presse présentant ce nouvel outil, le poids de certaines pathologies dans les dépenses de santé.
« On voit une concentration des dépenses de santé autour des maladies chroniques » a-t-il notamment relevé, les chiffres les plus récents faisant état de 168 milliards dépensés pour la prise en charge de plus de 66 millions de malades dont 104 milliards rien qu’au titre des pathologies chroniques, soit 62 % du total. Une part qui progresse d’un point par rapport à 2019, notamment en raison de la baisse des hospitalisations dites « ponctuelles »… au moment des confinements de 2020. En plus des pertes de chances pour certains malades, l’hystérie « enfermiste » a eu des conséquences sur les personnes atteintes de pathologies chroniques qui se sont moins faites hospitaliser. Néanmoins, Thomas Fâtome a également souligné d’autres « facteurs extrêmement lourds qui poussent à la hausse », parmi lesquels une augmentation de 440.000 malades supplémentaires en cinq ans pour le diabète et de 540.000 pour les maladies cardio-vasculaires. Sans compter que le coût des traitements a bondi de 18 % pour les cancers dits « en phase active » et jusqu’à 50 % pour celui du poumon avec l’arrivée de nouveaux traitements comme l’immunothérapie.
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