Décès de Luc Montagnier : un silence assourdissant Abonnés

L’information, annoncée par nos confrères de France Soir, a d’abord été contestée par certains, avant d’être finalement confirmée : le professeur Luc Montagnier s’est éteint mardi 8 février, à l’hôpital américain de Neuilly-sur-Seine. Fortement reprise sur les réseaux sociaux, cette nouvelle n’a pas été mentionnée une seule fois dans les médias de grand chemin. Nous sommes le 10 février en fin de matinée à l’heure de la rédaction de ces lignes, et le décès de Luc Montagnier, éminent scientifique, prix nobel de médecine en 2008 pour la découverte du virus du SIDA, n’a toujours pas été évoquée. Pas même un simple bandeau sur les chaînes d’informations en continu. Pas une occurence renvoyant à un « grand » média lorsque l’on tape le nom du professeur dans la barre de recherche d’actualité de Google. Comme si cette information n’existait pas. Comme une forme de « négationnisme en temps réel », pour reprendre l’excellente formule d’un internaute très actif contre l’hystérie sanitaire sur Twitter.

Bien évidemment, le professeur Luc Montagnier paye ses prises de position depuis le début de la crise sanitaire. Celui qui aura été toute sa vie une référence de la science française, en étant notamment Directeur de recherche émérite au CNRS, professeur à l'Institut Pasteur, directeur du Centre de biologie moléculaire et cellulaire à l'université de New York, directeur d'un institut de recherche à l'université de Shanghai et auréolé de nombreuses distinction, a rapidement dérangé par sa voix originale. On se souvient par exemple que, le 16 avril 2020, à peine un mois après le début du confinement, le site internet Pourquoi Docteur relayait la théorie du Professeur Montagnier selon qui le coronavirus sortirait d’un laboratoire de haute sécurité de Wuhan. Pour ce dernier, l’histoire du marché aux poissons ne tenait pas. À l'appui de sa démonstration, il affirmait que les chercheurs à...