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Contrôles fiscaux : l’intelligence artificielle fait n’importe quoi Abonnés

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Alors que certaines entreprises comme McKinsey ne payent pas d’impôts en France, le fisc n’hésite pas à traquer le contribuable par l’intelligence artificielle grâce à un outil développé avec Google et le cabinet de conseil Capgemini. Mais ce système, après quelques mois d’expérimentation, a entraîné de nombreuses erreurs au détriment des citoyens.

Contrôles fiscaux : l’intelligence artificielle fait n’importe quoi
Le 5 avril 2022

La « start-up nation » n’en finit plus d’enchaîner les bourdes. Et celles-ci sont souvent lourdes de conséquences pour des Français décidément bien malmenés ces dernières années. En cause cette fois-ci, un outil en phase de test supposé servir à détecter les piscines non-déclarées, objet d’une traque sans relâche par le gouvernement. Pour satisfaire ce qui est devenu une véritable obsession de l’administration fiscale, le ministère des finances a développé un logiciel baptisé « foncier innovant », développé en partenariat avec le cabinet de conseil Capgemini et le géant Google — devenu donc indirectement prestataire du fisc après avoir soldé un contentieux avec ce dernier de l’ordre de 465 millions d’euros en 2019 — dans le but de traquer certaines constructions à l’aide d’une une intelligence artificielle (IA) analysant les vues aériennes et les cadastres.

Comme l’indique la Direction générale des Finances publiques (DGFiP) sur son site : « Afin de garantir une meilleure fiabilité des bases de la fiscalité directe locale, la DGFiP recourt, dans le cadre du projet « Foncier innovant », aux technologies novatrices d'intelligence artificielle et de valorisation des données à partir des prises de vue aériennes de l'Institut national de l'information géographique et forestière (IGN). Ce projet vise, en optimisant le processus de détection des constructions ou aménagements non déclarés, à permettre de lutter plus efficacement contre les anomalies déclaratives et ainsi mieux répondre aux souhaits d'équité et de justice fiscale des citoyens, par la juste imposition des biens. Il va également offrir la possibilité de faciliter la représentation sur le plan cadastral des bâtiments et des piscines, à partir des prises de vues aériennes. Concrètement, les algorithmes permettent d’extraire des images aériennes publiques de l’IGN, consultables par tous sur le site internet www.geoportail.gouv.fr, les contours des immeubles bâtis ainsi que des piscines. Un traitement informatique vérifie ensuite, à partir notamment des déclarations des propriétaires effectuées auprès...

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