Conseil national de la refondation : personne n’en veut ! Abonnés
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Le Conseil national de la refondation annoncé en grande pompes par Emmanuel Macron suscite un profond rejet de la part de toute l’opposition, de droite comme de gauche, qui n’y voit qu’une nouvelle instance destinée à contourner les institutions démocratiques.

À moins d’une semaine de son lancement, prévu pour le 8 septembre, le Conseil national de la refondation (aussi dénommé CNR, afin d’entretenir le flou avec un autre CNR célèbre qui n’est autre que le Conseil National de la Résistance) nouveau comité théodule sorti du chapeau d’un Emmanuel Macron en difficulté politique, est loin de soulever une vague d’enthousiasme. Pire encore, ce « machin » dont personne ne cerne vraiment les contours suscite au mieux une certaine indifférence, au pire l'agacement des adversaires du président. Il faut dire qu’il n’y pas grand monde pour voir un quelconque intérêt à cette instance supposée organiser la « concertation » — terme très à la mode chez les macronistes qui pourtant n’écoutent personne — entre les citoyens, les élus, et les acteurs économiques et sociaux. Avec, en guise de cerise sur le gâteau, l'irremplaçable François Bayroux nommé à la coordination de cette instance !
Mais au-delà d’une utilité qu’on devine d’avance limitée — on se rappellera notamment des ratages du « grand débat » après la crise des Gilets Jaunes ou de la convention citoyenne pour le climat — ce conseil national de la refondation est surtout perçu comme une nouvelle façon de contourner les institutions, en commençant par un parlement qui, depuis les dernières élections législatives, est sans doute devenu trop représentatif pour satisfaire Emmanuel Macron. Ainsi, plusieurs groupes politiques ont déjà annoncé boycotter le CNR avant même que celui-ci ne soit en place, à l’instar de LR par la voix de la député Annie Genevard, vice-présidente de l’Assemblée nationale qui a déclaré : « Nous ne participerons pas au CNR » et a joint le geste à la parole en ne donnant pas suite au courrier du président de la République l’invitant à désigner un représentant de sa formation politique.
Un courrier qui, pourtant, visait à rassurer les parlementaires en leur expliquant que le CNR est « une...
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