Avis de tempête solaire... Que deviendrait l'humanité sans Internet ? Abonnés
Dans son nouveau billet, notre contributeur Henri Feng analyse le lien entre dépendance technologique et déclin anthropologique à l'aune de la crise sanitaire.

Au bout de plus de 18 mois de pandémie de coronavirus, la Terre entière découvre qu’un scénario catastrophe peut toujours se produire en temps réel et sans 25ème image. Ou quand « le jour d’après » n’est plus très loin. En l’occurrence, des scénarii plus angoissants les uns que les autres sont exposés sur la Toile. Par exemple, l’information relative à une hypothétique « Tempête solaire : la Terre privée d’Internet pendant des mois ? », diffusée par, entre autres, Yahoo ! actualités, le 7 septembre : « Les travaux de la chercheuse californienne Sangeetha Jyothi [de l’Université de Californie] révèlent qu’une gigantesque tempête solaire pourrait priver l’humanité d’Internet pendant des mois. Ce type de cataclysme survient environ une fois par siècle, la dernière a eu lieu en 1921. »
Comment ne pas être préoccupé par cette hypothèse apocalyptique, eu égard au fonctionnement de nos sociétés hautement civilisées ? Rien ne pouvant s’effectuer sans le filtrage, voire le contrôle, des Google Apple Facebook Amazon Microsoft et des Netflix Airbnb Tesla Uber. En substance, comment les hommes de notre temps auraient-ils pu supporter les multiples confinements et couvre-feux décrétés ici et là par les grands dirigeants de ce monde ? Car, sans la data, la désormais principale manne financière, le système économique se serait effondré. C’est à cette condition même que les banques centrales furent en mesure de relancer la production massive de liquidités. Concrètement, tout miser sur la pérennité de la caverne de Platon à l’échelle individuelle : connexions, séries télé, sons, images, commandes et paiements, de son canapé ou de son lit. Pire encore : l’automatisation tant de l’amitié que de l’amour sexuel. In fine, la globalisation de l’humanité, cette dernière devenant mobile tout en étant immobile, ne faisant plus qu’un avec la machine. Une humanité baroque, peu encline à retrouver son centre de gravité....
Contenu réservé aux abonnés
42 % de ce contenu restent à découvrir !
Pour le consulter, vous devez vous connecter ou vous abonner.