Australie : une dérive terrifiante Abonnés
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Entre confinements incessants, traque policière de « fugitifs Covid » ou encore utilisation d’applications mêlant reconnaissance faciale et géolocalisation pour s’assurer du respect de la quarantaine, la gestion australienne de la crise sanitaire donne l’impression de vivre un film de science-fiction. Le tout pour tenter de rester fidèle à une stratégie « zéro covid » qui ressemble à une terrible fuite en avant autoritaire, en dépit d’évidentes failles sur le plan sanitaire.

Loin de la France, à l’autre bout de la planète, l’Australie semble faire figure de laboratoire du cauchemar au regard de l’actualité de ces derniers jours. Pionnier de la stratégie dite « Zéro Covid », le pays de près de 26 millions d’habitants bordé par les océans Pacifique et Indien semble peu à peu se transformer en vaste prison à ciel ouvert, sans que cela n’émeuve les bonne consciences occidentales, d’ordinaire si promptes à s’indigner de la moindre dérive autoritaire dès lors que celle-ci émane d’une nation qui n’appartient pas au cénacle des pays dits « civilisés ».
Pourtant, ce qui se déroule actuellement en Australie devrait a minima alerter tous ceux qui s’inquiètent de la gestion autoritaire de la crise sanitaire, au regard de l’accélération soudaine des mesures coercitives mises en place pour parvenir coûte que coûte à suivre une ligne quasi-obsessionnelle d’éradication du Covid, quitte à éradiquer au passage les libertés publiques et individuelles qui sont pourtant le propre des nations supposées démocratiques. Fondée au départ sur l’idée — plutôt compréhensible — qu’un strict contrôle des frontières permet à un territoire insulaire de se préserver au maximum des contaminations extérieure, la stratégie australienne du « zéro Covid » reste néanmoins couplée à des confinements répétés (en dépit de l’inutilité avérée de cette mesure sur le plan sanitaire) depuis mars 2020. Des mesures globalement bien acceptées par la population pendant un peu plus d’un an, jusqu’aux mesures de l’été 2021 qui ont entrainé une escalade de contestation et de répression.
La colère monte contre le confinement
Dès le début du mois de juin, un confinement d’une semaine est décrété à Melbourne, prolongé dans la foulée. Fin juin, c’est au tour de Sydney et d’autres villes de se confiner pour deux semaines, confinements qui seront bien entendu prolongés de semaine en semaine, tout le mois de juillet puis le...
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