Australie : des cas contacts transférés dans un camp de quarantaine Abonnés

Après les confinements incessants, la traque des « fugitifs Covid » ou la mise en place d'outils d'intrusion numérique, on pensait que l’Australie était allée au bout de son autoritarisme sanitaire. Mais force est de constater qu’elle arrive toujours à nous surprendre.

Dimanche 21 novembre, 9 personnes d’une communauté autochtone en Australie ont été testées positives. Ces personnes ont été transférées dans le centre de quarantaine de Howard Springs, près de Darwin, dans le Territoire du Nord, mais pas seules. L’armée australienne a également transféré 38 résidents de cette communauté car ils étaient déclarés « cas contacts ». « Nous avons déjà identifié 38 cas contacts dans [la communauté de] Binjari mais ce nombre va augmenter » a expliqué d’un ton grave le ministre australien en charge du Territoire Michael Gunner avant d’ajouter : « Il est très probable que davantage de résidents seront transférés à Howard Springs aujourd'hui, soit en tant que cas positifs, soit en tant que cas contacts ».

Les autorités ont bénéficié du soutien d'une vingtaine de membres de l'ADF (Forces de défense australiennes), ainsi que de camions de l’armée pour transférer les malheureux cas contacts. Un arsenal largement justifié pour Michaël Gunner pour éviter que les habitants de Binjari et de la communauté autochtone voisine de Rockhole — les populations de Binjari et Rockhole sont respectivement d'environ 220 et 130 habitants — ne se soient « mêlés entre eux au sein des foyers ».

Illustration d'une dérive

Au-delà de l’hystérie d’une telle mesure dans un pays qui n’a recensé que 1 948 morts liés au Covid en près de 2 ans pour un total de 25,7 millions d’habitants, cela illustre aussi en pratique les dérives extrêmement dangereuses auxquelles peuvent conduire certaines restrictions déjà contestables. Car à l’origine, le camp d’Howard Springs inauguré...