Didier Raoult : "Toutes les mesures que nous avons prises sont totalement inefficaces" Gratuit
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Le directeur de l’IHU Méditerranée-Infection réaffirme l’inutilité des mesures restrictives contre le Covid-19. En établissant un parallèle - parfois mal interprété - avec l’épidémie de SARS-CoV-1, il alerte sur la nécessité de comprendre comment se transmet le virus actuel.

Dans une interview diffusée mardi 23 février sur la chaîne YouTube de l’IHU de Marseille, le professeur Didier Raoult a émis de sérieuses réserves sur l’efficacité des restrictions sociales imposées dans le pays depuis un an. Une déclaration fracassante, mais appuyée par de solides arguments, qui viennent corroborer l’étude du professeur John Ioannidis. Le célèbre chercheur de Stanford, qui est intervenu à l’IHU la semaine passée, avait en effet démontré dans une étude comparative entre les pays, que le confinement était inutile, voire aggravait la situation.
Le premier constat que formule Didier Raoult est que dans cette épidémie, « on ne comprend pas grand-chose ». Graphique à l’appui, il montre qu’à l’exception des rhinovirus, toutes les infections respiratoires saisonnières ont quasiment disparu depuis l’arrivée du Covid-19. Pour le microbiologiste, les mesures de distanciation « ont probablement eu un rôle bénéfique sur la disparition des infections respiratoires et digestives, mais pas du tout sur le Covid. Cela veut dire que toutes les mesures que nous avons prises jusqu’à présent pour contrôler le Covid sont totalement inefficaces ».
Didier Raoult a également cité une étude chinoise de 2014 reprenant les données de l’épidémie la plus proche de l’actuelle, le Sars-CoV-1 qui a eu lieu entre 2002 et 2004 : « Il y a eu des gens qui ont été contaminés jusqu’à 200 mètres des personnes infectées, rappelle-t-il. Ça peut expliquer pourquoi on n’a jamais démontré ça pour les autres virus respiratoires ». La séquence a pu être mal comprise par certains internautes, mais le professeur Philippe Parola, bras droit de Didier Raoult, a explicité ses propos sur CNews ce mercredi, en précisant bien que l’étude citée concernait le SRAS de 2002.
Ce qu’il faut développer, selon le directeur de l’IHU, « ce n’est pas des modèles ou des mesures prises dans le moment de l’angoisse, c’est d’essayer de comprendre comment se transmet ce virus. Ce que pour l’instant, nous ne connaissons pas. On ne sait pas ce qui se passe », conclut-il. Le médecin marseillais rappelle également son scepticisme envers les prédictions épidémiologiques, qui se sont toutes avérées fausses, comme l’a démontré l’étude du professeur John Ioannidis. Au sujet des variants, observe-t-il, « les choses ne sont pas plus compréhensibles que pour le reste. On ne sait pas pourquoi les variants se distribuent de manière aussi différente d’un pays à l’autre ».
À l’heure où le littoral des Alpes-Maritimes s’apprête à être reconfiné le week-end, et où le maire de Dunkerque veut serrer la vis, pour soi-disant éviter un confinement local qui serait inutile, il serait temps que les autorités prennent du recul sur les mesures qu’elles imposent, et dont la seule chose certaine est que les conséquences sur la population sont dramatiques.
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