5 métiers bien payés que personne ne veut faire

5 métiers bien payés que personne ne veut faire

À l’heure où le choix de carrière devient crucial, certains métiers offrent des rémunérations attractives malgré leur faible popularité. Ces professions, souvent essentielles au fonctionnement de notre société, peinent à attirer les candidats en raison de conditions de travail particulières ou d’une image sociale dévalorisée. Observons ensemble ces opportunités professionnelles méconnues qui pourraient représenter une véritable aubaine financière pour les personnes prêtes à relever ces défis.

L’essentiel

Certains métiers offrent des salaires attractifs malgré leur impopularité due à des conditions particulières ou une image dévalorisée.

  • Des professions comme éboueur ou plombier-chauffagiste combinent revenus élevés (jusqu’à 5000€) et contraintes physiques importantes.
  • Les métiers à haut risque (démineur, médecin légiste) compensent le danger par des rémunérations substantielles et des primes spécifiques.
  • Des carrières insolites comme thanatopracteur ou cordiste restent méconnues malgré des salaires attractifs.
  • Ces opportunités professionnelles illustrent que le salaire n’est pas l’unique critère dans le choix d’une carrière.

Des professions lucratives aux conditions de travail exigeantes

Dans un marché du travail de plus en plus compétitif, certains métiers bien rémunérés restent paradoxalement boudés par les candidats. Ces professions combinent souvent salaires attractifs et conditions de travail difficiles, créant ce déséquilibre entre offre et demande.

L’éboueur ou ripeur, par exemple, perçoit une rémunération qui peut atteindre 3000€ brut mensuel avec les diverses primes (salissure, transport). Ce métier bénéficie du système « fini-parti » permettant de terminer sa journée dès que la collecte est achevée. Néanmoins, les horaires décalés et l’exposition aux intempéries rebutent de nombreux candidats potentiels.

Le plombier-chauffagiste représente une autre opportunité lucrative. Avec une rémunération pouvant grimper jusqu’à 5000€ mensuels pour un indépendant expérimenté, ce secteur connaît pourtant une pénurie de plus de 5000 professionnels en France depuis 2022. Le travail physique exigeant et la nécessité d’être disponible pour les urgences expliquent en partie ce manque d’attrait, malgré un salaire bien supérieur au SMIC belge pour les frontaliers.

L’égoutier, avec ses 62 000€ annuels (environ 5000€ mensuels), fait face à des environnements confinés et insalubres. Ce métier accessible sans diplôme spécifique offre néanmoins une stabilité d’emploi appréciable dans le contexte économique actuel.

Métier Rémunération mensuelle Principales contraintes
Éboueur 1800-3000€ brut Horaires décalés, intempéries
Plombier-chauffagiste 3000-5000€ (indépendant) Travail physique, disponibilité
Égoutier 5000€ environ Environnements insalubres

Risques élevés et pression psychologique dans des métiers bien rémunérés

Certaines professions conjuguent rémunération élevée et risques considérables, tant sur le plan physique que psychologique. Ces facteurs expliquent la difficulté à recruter malgré des salaires attractifs.

Le démineur, chargé de localiser et neutraliser les explosifs, commence sa carrière à 1500€ brut auxquels s’ajoute une prime de risque de 800€. En fin de carrière, sa rémunération peut atteindre 2500€ brut hors primes. Cette profession accessible via la police nationale ou l’armée nécessite six mois de formation spécialisée, mais le risque vital permanent et le stress intense font fuir de nombreux candidats.

Le médecin légiste, avec un salaire débutant à 2400€ net pouvant grimper jusqu’à 6600€ mensuel pour un praticien expérimenté, doit faire face à une exposition constante à la mort et à des horaires de travail pouvant atteindre 48 heures hebdomadaires. La formation exigeante (10 ans d’études) constitue également un frein important.

Le nettoyeur de scènes de crimes représente une autre profession méconnue et bien rémunérée. Débutant à 1600€ brut mensuel, un freelance expérimenté peut gagner jusqu’à 15 000€. Ce métier requiert une résistance psychologique exceptionnelle face aux scènes traumatisantes et l’exposition à des matières biologiques potentiellement dangereuses.

Ces métiers partagent plusieurs caractéristiques qui expliquent leur impopularité :

  • Exposition à des risques sanitaires importants
  • Charge émotionnelle et psychologique élevée
  • Horaires irréguliers ou contraignants
  • Contact avec des aspects tabous de la société (mort, violence)
  • Image sociale souvent dévalorisée

Des professions insolites aux revenus surprenants

Au-delà des métiers à risque, certaines professions insolites offrent des rémunérations étonnamment élevées tout en restant peu connues du grand public.

Le thanatopracteur ou embaumeur, qui prépare les corps pour les funérailles, perçoit entre 1800€ et 2500€ nets mensuels. Malgré cette rémunération correcte, le contact quotidien avec la mort et la charge émotionnelle associée limitent l’attrait pour cette profession dont la formation reste coûteuse et sélective en France.

Le cordiste, travaillant en hauteur pour diverses opérations d’installation ou de maintenance, débute à 2200-2500€ brut mensuel et peut atteindre 4000€ avec l’expérience. Des primes additionnelles pour risques et déplacements complètent ce salaire attrayant, bien que les conditions de travail en hauteur et l’exigence physique du métier découragent de nombreux candidats potentiels.

Le dératiseur ou exterminateur peut gagner jusqu’à 3900€ brut mensuel, voire 7000€ selon les chantiers. Cette profession, qui requiert d’évoluer dans des espaces confinés et d’être exposé à des vecteurs de maladies, reste peu prisée malgré son utilité sociale incontestable.

Les employés sur plateformes pétrolières perçoivent 4000-5000€ nets mensuels avec l’avantage d’être logés, nourris et blanchis par l’entreprise. En revanche, l’isolement prolongé et l’environnement dangereux dissuadent de nombreux candidats, malgré un salaire nettement supérieur au SMIC luxembourgeois pour les travailleurs de la Grande Région.

D’autres métiers méconnus comme le gardien d’île (jusqu’à 100 000€ annuels) ou le nettoyeur d’écrans de cinéma (4000€ mensuels en moyenne) illustrent parfaitement ce paradoxe entre rémunération attractive et faible attrait professionnel.

Ces métiers, bien que financièrement intéressants, attestent que le salaire ne constitue pas l’unique critère de choix d’une carrière. L’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, la reconnaissance sociale et les conditions de travail pèsent aujourd’hui considérablement dans les décisions d’orientation professionnelle.

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